Ce sont deux affaires qui ont défrayé la chronique au début des années 1950. La première c’est Yvonne CHEVALLIER qui a tué son mari Pierre CHEVALLIER, député-maire d’Orléans et ministre, la seconde Pauline DUBUISSON qui a tué son amant Félix BAILLY, jeune homme de bonne famille.
C’est l’histoire de deux femmes meurtrières, au début des années 1950, l’une de son mari infidèle qui l’humiliait , l’autre de son amant qui ne voulait plus d’elle. Or si la première a été acquittée, l’autre a sauvé sa tête de justesse et était condamnée à la perpétuité...
Le point commun entre ces deux femmes , c’est que, dans une crise de jalousie, l’une a tué son mari infidèle, l’autre son amant qui s’apprêtait à convoler avec une autre. Deux drames passionnels.
Leur procès a fait la une des journaux de l’époque. Yvonne CHEVALLIER était, chose incroyable acquittée et quittait la salle d’audience sous les applaudissements du public, alors que Pauline DUBUISSON, entrée au palais de justice aux cris de « à mort » sauvait de justesse sa tête et était condamnée à la perpétuité.
Deux femmes au destin complètement différent et à la personnalité opposée : si l’une était réservée, fidèle, effacée, vivant dans l’ombre de son mari et mère de famille exemplaire, l’autre se voulait libre et indépendante, choisissant ses amants selon ses envies, rejetant tous les préjugés de l’époque, donc trop en avance sur son temps.
Si Yvonne CHEVALLIER s’est faite très discrète après son acquittement, Pauline DUBUISSON, bien malgré elle, a continué à défrayer la chronique lorsque est sorti le film de Henri-Georges CLOUZOT « La Vérité » très largement inspiré de son histoire, avec dans le rôle principal Brigitte BARDOT.
Il existe un autre point commun entre les deux femmes : pour se faire oublier, elles ont choisi l’exil. Yvonne CHEVALLIER est partie travailler dans un hôpital de Guyane, Pauline DUBUISSON dans un hôpital du Maroc.