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En 2017, les français et la lecture

Enquête Ipsos et CNL, ainsi que le Baromètre SOFIA/SNE/SGDL pour mieux comprendre le lecteur en 2017, ses habitudes de lecture, ses supports numériques ou papier, où lisent les français, les enfants-parents et le livres, où achètent-ils...

1/ Le Baromètre SOFIA/SNE/SGDL sur les usages du livre numérique a également été mis en ligne. Dirigé par OpinionWay, entre le 6 et 17 février 2017, voici une synthèse des habitudes des lecteurs numériques :
 Un cinquième des Français ont déjà lu un livre numérique
 Les usages se stabilisent
 Les achats depuis le terminal de lecture dominent
 Les lecteurs de livres numériques utilisent de plus en plus leurs différents objets connectés
 Les lecteurs de livres numériques aiment les polars

2/ Le Centre National du Livre et Ipsos ont fait paraître une enquête réalisée par téléphone sur 1000 personnes le 21 mars 2017.
Cette enquête porte sur la lecture et les français en 2017. Cela permet de comprendre comment les français lisent, si la part de lecteurs augmentent, diminuent, l’impact du numérique...

La crise sévit en France depuis plus de 20 ans. Le domaine du livre a été également touché, mais sans aucune mesure avec le disque par exemple.

Voici des extraits choisies de l’enquête et l’infographie qui nous ont semblé pertinents.

84 % se déclarent spontanément lecteurs de livres : 24 % considèrent même en lire beaucoup (37 % moyennement, 24 % peu et 16 % pas du tout)
Après précision des genres littéraires, ce taux de lecteurs augmente. Comme en 2015, 9 Français sur 10 ont lu au moins un livre au cours des 12 derniers mois, quel que soit son genre littéraire. À noter que les Français lisent le plus souvent les livres dans leur intégralité, cependant certains genres, comme les livres pratiques, se lisent par bribes et d’autres, comme le dictionnaire, sont seulement consultés.

Les pratiques de lecture actuelles des Français sont largement dépendantes de ce qui leur a été transmis par leurs parents durant leur enfance :

Le nombre de livres lus (papier + numérique) a sensiblement augmenté entre 2015 et 2017, passant de 16 à 20 livres (+4 livres). Cette augmentation s’explique à la fois par des grands lecteurs plus friands de livres papiers qu’en 2015 et par une nette progression de la lecture de livres numériques.

Des grands lecteurs plus lecteurs de livres papiers :

Au global, 17 livres lus au format papier déclarés en 2017 vs 14 en 2015 : +3 livres lus → Chez les grands lecteurs, 52 livres lus au format papier en 2017 vs 42 en 2015 : +10 livres lus.
Ces grands lecteurs de livres papiers se caractérisent toujours par un profil très féminin, diplômé et plutôt âgé mais, par rapport à 2015, ce profil a tendanciellement rajeuni grâce à une plus grande proportion d’étudiants (12 %, +6 pts).
Une nette progression de la lecture de livres numériques :

24 % de lecteurs de livres numériques en 2017 vs 19 % en 2015 : +5 pts.
3 livres lus au format numérique en 2017 vs 2 en 2015 : +1 livre.
Le lectorat de livres numériques s’est considérablement féminisé et est désormais composé d’autant d’hommes que de femmes. Comme en 2015, ce lectorat est plutôt jeune, diplômé et CSP+.

L’achat de livres neufs est resté stable par rapport à 2015 (80 % des lecteurs ont acheté des livres neufs) mais d’autres modes d’accès aux livres (prêts, cadeaux, occasions) affichent une très forte progression.

Plus du tiers des lecteurs ont eu recours à l’achat d’occasion en 2017 (+8 pts). Cette progression de l’achat d’occasion en 2017 est surtout forte chez les 35-49 ans (40 %, +10 pts).
Et plus des ¾ de ces lecteurs ont également emprunté ou reçu un livre en cadeau (+5 pts).
La fréquentation des bibliothèques et médiathèques est restée stable par rapport à 2015 : 45 % des Français empruntent des livres en bibliothèque / médiathèque. Cette fréquentation est toujours plus élevée chez les femmes que chez les hommes et chez les 15-24 ans que chez les 25-34 ans. Le non emprunt de livres en bibliothèques s’explique toujours autant par le besoin de posséder les livres que l’on lit. Par ailleurs, le développement de l’offre de livres numériques en bibliothèques semble avoir été perçu, puisque seulement 5 % des « non-emprunteurs » regrettent que les bibliothèques ne proposent pas des livres numériques (-3 pts vs 2015).

Les librairies et les grandes surfaces culturelles sont toujours les lieux d’achat privilégiés pour acheter des livres… mais les usages se sont fortement diversifiés au détriment des librairies, en baisse. Les grandes surfaces culturelles et la vente en ligne affichent les plus fortes progressions (+7 pts vs 2015)

Globalement, les principales motivations de lecture restent identiques à 2015.
L’approfondissement des connaissances (1), le plaisir (2), l’évasion (3) et la détente (4) restent les principales motivations. Selon le sexe, ces motivations varient toujours fortement : les hommes lisent en priorité pour approfondir leurs connaissances, alors que les femmes le font davantage pour s’évader et se détendre.

Il est toujours très important pour les Français que la lecture soit une source de plaisir. Cette importance accordée au plaisir de lecture est toujours plus forte pour les femmes que pour les hommes, chez qui elle a progresse néanmoins (+6 pts vs 2015).

Globalement, les Français lisent de plus en plus pour leurs loisirs (96 % ; +3 pts vs 2015) et moins exclusivement pour leur travail (4 % ; - 3 pts vs 2015)

Plus fortement encore qu’en 2015, la lecture apparait comme une valeur refuge permettant aux Français de s’évader (+4 pts vs 2015), d’oublier le reste (+5 pts vs 2015), mais aussi de mieux comprendre le monde qui les entoure (+4 pts vs 2015).

L’évolution des genres de livres lus traduit ce besoin d’évasion, de détente et de détachement… Si les romans restent toujours les genres de livres les plus lus (69 % des Français ont lu au moins un roman au cours des 12 derniers mois), les livres pratiques (59 %, +4 pts vs 2015), les livres pour enfants (39 %, +5 pts vs 2015) et les livres sur le développement personnel (31 %, +5 pts vs 2015) affichent de nettes progressions. Parallèlement, ils sont moins lecteurs de livres de reportages d’actualité (28 %, -5 pts vs 2015).

Comme en 2015, les Français souhaiteraient lire davantage. Un sentiment stable et partagé aussi bien par les hommes que les femmes. Pourtant la dynamique de lecture de lecture reste globalement en baisse.

Par rapport à 2015, la concurrence des activités « digitales » s’est nettement renforcée. Les Français, notamment les femmes (+6 pts vs 2015) et les 25-49 ans (+13 pts vs 2015), fréquentent de plus en plus les réseaux sociaux (+6 pts vs 2015).

Signe également de l’importance croissante de cette digitalisation des pratiques, les avis sur les sites Internet (+4 pts vs 2015) et les discussions sur les réseaux sociaux (+3 pts vs 2015) constituent de plus forts leviers d’incitation à la lecture. Ce constat est encore plus fort chez les 15-24 ans qui déclarent que les discussions sur les réseaux sociaux (42 %) et les avis sur Internet (39 %) les inciteraient à lire davantage.

Ce manque de temps chronique et cette digitalisation des pratiques favorisent une diversification des circonstances de lecture par rapport à 2015. Si la lecture se pratique toujours autant à domicile, elle se pratique également plus hors de chez soi, notamment dans les lieux publics et les transports en commun (+5 pts vs 2015). Cette progression de la lecture « hors les murs » est surtout portée par les hommes (+8 pts vs 2015) et les 25-34 ans (+11 pts vs 2015).

ARMELLE VINCENT Directrice de clientèle, Ipsos Connect

Vous pour retrouver l’intégralité de cet article sur Ipsos

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