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Un vieillard, qui toujours plaint le présent et vante le passé, me disait : ” Mon ami, la France n’est pas aussi riche qu’elle l’a été sous Henri IV. Pourquoi ? C’est que les terres ne sont pas si bien cultivées ; c’est que les hommes manquent à la terre, et que le journalier ayant enchéri son travail, plusieurs colons laissent leurs héritages en friche.
− D’où vient cette disette de manoeuvres ?
− De ce que quiconque s’est senti un peu d’industrie a embrassé les métiers de brodeur, de ciseleur, d’horloger, d’ouvrier en soie, de procureur, ou de théologien. C’est que la révocation de l’édit de Nantes a laissé un très grand vide dans le royaume ; que les religieuses et les mendiants se sont multipliés, et qu’enfin chacun a fui, autant qu’il a pu, le travail pénible de la culture, pour laquelle Dieu nous a fait naître, et que nous avons rendue ignominieuse, tant nous sommes sensés !
Tout le monde dans la province de Candahar connaît l’aventure du jeune Rustan. Il était fils unique d’un mirza du pays ; c’est comme qui dirait marquis parmi nous, ou baron chez les Allemands. Le mirza, son père, avait un bien honnête. On devait marier (...)
2015
Du temps du roi Moabdar il y avait à Babylone un jeune homme nommé Zadig, né avec un beau naturel fortifié par l’éducation. Quoique riche et jeune, il savait modérer ses passions ; il n’affectait rien ; il ne voulait point toujours avoir raison, et (...)
2015
Comment le prieur de Notre−Dame de la Montagne et mademoiselle sa soeur rencontrèrent un Huron. Un jour saint Dunstan, Irlandais de nation et saint de profession, partit d’Irlande sur une petite montagne qui vogua vers les côtes de France, et arriva par (...)
2015
Les facultés de l’esprit qu’on définit par le terme analytiques sont en elles-mêmes fort peu susceptibles d’analyse. Nous ne les apprécions que par leurs résultats. Ce que nous en savons, entre autre choses, c’est qu’elles sont pour celui qui les possède (...)
Au retour, dans l’encombrement des voitures qui rentraient par le bord du lac, la calèche dut marcher au pas. Un moment, l’embarras devint tel, qu’il lui fallut même s’arrêter. Le soleil se couchait dans un ciel d’octobre...
La Teuse, en entrant, posa son balai et son plumeau contre l’autel. Elle s’était attardée à mettre en train la lessive du semestre. Elle traversa l’église, pour sonner l’Angelus, boitant davantage dans sa hâte, bousculant les bancs.