Né à Paris en 1976, c’est pourtant dans le Nord que Frédéric La Cancerella s’est fait son nid. Passionné de littérature, fantastique en particulier, il s’est mis à écrire et a même lancé sa propre maison d’éditions : Caliphae (1).
PAR JEAN-MARIE GUICHARD
« Je suis dans les lettres le matin... et je continue l’après-midi, d’une autre façon ! » Le postier trentenaire vit de son métier mais son temps libre est consacré à la littérature. Très jeune, il réalise des bandes dessinées pour le journal de son collège mais c’est dans les salons du livre où l’emmène son père que surviennent le vrai déclic et son envie d’écrire. Poèmes, histoires courtes, chansons, tout lui est bon pour s’exprimer, d’abord au lycée - où il rédige aussi le journal de l’établissement - puis à la fac de lettres modernes.
L’an dernier, il a publié un premier roman chez Édilivre, Freeland, l’été de l’Antéchrist (science-fiction) et participé au recueil Nouvelles d’ici et d’ailleurs 2, aux éditions BOD, inspiré de Stephen King. « Quand j’ai constaté que le suivi des différents éditeurs n’était pas toujours au top, je me suis dit, après tout, je pourrais m’en occuper moi-même ». L’idée des éditions Caliphae était née...
Toute jeune, cette maison a permis à Frédéric de sortir un deuxième roman, La Malédiction de MacFadden, histoire fantastique à la Hitchcock, et d’accompagner de jeunes auteurs de ses amis.
Tout d’abord le Valenciennois Jean-Michel Bartnicki, instituteur de 52 ans, qui écrit des chansons pour des artistes québecquois, auteur de Salves de paroles Et puis une jeune Maubeugeoise de 25 ans, Christelle Delecambre. Portée sur l’art, Christelle a débuté par la danse avant de s’orienter vers le dessin et l’écriture. Elle a publié un premier roman, Les Anges de la mort, chez Éditeur Indépendent et son deuxième ouvrage, La Dernière Issue - Destins croisés, est édité aux éditions Caliphae.
« On peut se procurer ces livres sur le site de la maison d’édition », précise Frédéric, d’ici quelque temps, je compte aussi les faire distribuer dans les librairies du secteur ». Dans un souci d’économie mais aussi d’écologie, M. La Cancellera préfère ne pas stocker et il fait imprimer les volumes au fur et à mesure de la demande.
Avec ses deux collègues, il a déjà participé à plusieurs salons du livre, dont celui de Ronchin l’an dernier. Il a été aussi l’un des premiers à signer dans le nouveau magasin culturel villeneuvois, Cultura, au Heron Park. Son ambition : se faire connaître des auteurs régionaux pour étoffer son catalogue. Il va essayer de rendre son site attractif, notamment, d’ici quelques jours, en lançant un concours de nouvelles sur le thème des phobies.
Entre son boulot, l’écriture, la gestion de son site, sa famille (il a une petite fille), il trouve encore le temps de jouer dans un groupe de rock ! La passion, ça donne des ailes. •