Le vieil homme du petit Luberon
Nombre de pages en A4 : 17
Version publiée le 15 juillet 2023
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Thème :
Littérature
La quatrième de couverture
Un journaliste entend parler d’un homme âgé qui vit seul sans la montagne et reçoit de nombreuses visites.
La première page
Elle se dresse presque abrupte, semée de vallons pentus, et précédée d’un court piedmont. Des villages y sont accrochés depuis longtemps, aussi clair que les roches qu’elle laisse affleurer. Des garrigues y rampent, parfois des arbres plus tenaces s’y plantent. Des chênes verts, des buis, d’autres à l’abri des vents, s’élancent contre des rocs verticaux. Il y a des pins et des cèdres, quelques fayards dans les fonds humides. Mais plus haut, la végétation s’arase, le mistral ne laisse pas de tourmenter ce monde végétal. Il prend force dans la plaine, et vient frapper la montagne à grands coups de gueule.
Depuis Maubec il faut grimper dans la draille, sur un sentier de cailloux blanc, acérés comme des silex, et grinçant sous les semelles. Au départ on est sous les pins, puis vite le soleil cogne, les arbustes ne dépassent plus les épaules. On est au nord, la montée est rude mais courte, en arrivant à ce que l’on pense être le sommet, on ne découvre qu’une seconde côte. Mais là, tu te retournes, et tu vois la plaine jusqu’au Ventoux, les monts du Vaucluse sur ta droite, le plateau d’Albion et plus loin la ligne des Alpes.
Dans la dépression juste entre les deux côtes, il y a un bâtiment, une ancienne bergerie, et de l’herbe tendre.
Lui s’est arrêté là. En bas on raconte qu’il aurait plus de cent ans, qu’il serait arrivé il y a une trentaine d’années, seul, sans bagage, juste un sac sur son dos. Il n’a jamais dit son nom, il ne parle que rarement. Au café ils l’appellent le Taiseux d’en haut, ou l’ermite ou le fada. Si lui cause peu, les gens parlent beaucoup de lui.
Au début il descendait de temps à autre, faire deux courses à l’épicerie, des bricoles, quelques conserves, des allumettes. Les rideaux se soulevaient sur son passage. Il semblait n’en avoir cure, et faisait son train, puis derrière le camping il attrapait le chemin de la draille et remontait à sa bergerie. On dit qu’il vit avec un loup, qu’il connaît la langue des animaux, on dit tout et n’importe quoi.
Manon est plus jeune de quelques mois que Marion qui vient d’avoir dix-huit ans. Ces deux-là sont inséparables depuis la maternelle, elles étaient ensemble au collège de Coustellet, et elles sont encore dans la même terminale au Lycée Ismaël Dauphin à Cavaillon.
Les parents de Manon sont agriculteurs, le père de Marion travaille à la distillerie, sa mère est préparatrice à la pharmacie de Robion. Elles sont toutes deux filles uniques et habitent dans le même quartier. C’est sans doute pour cela qu’elles sont si proches. C’est du moins ce qu’en pensent leurs parents. Ils leur arrivent rarement de sortir le samedi soir, mais parfois elles vont à la Gare, une petite salle de concert sympa, à Coustellet.
🎓Ambassadeur Edition999
Je suis venu au monde avec les cerises en mai 1954 à Cavaillon dans la Comtat Venaissin. J’ai grandi en toute liberté à la campagne. Je suis allé à l’école primaire du petit village de Lagnes, dans les mont du Vaucluse. Puis le collège à Cavaillon et le Lycée à Isle sur Sorgue. Ma vie...