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Les Larmes des armes (2018)

Jocelyne Meylan (Auteur)

Description

Ce récit retrace l’histoire de Cécile, une mère qui a lutté pendant douze ans pour garder le contact avec son fils enlevé à l’âge de sept ans et retenu depuis par son père au Liban. Féministe et engagée dans son pays, la Suisse, elle se retrouve piégée dans une relation conflictuelle et inextricable. Elle va lutter et entreprendre de multiples démarches pour maintenir le lien avec son enfant retenu dans un village de la Bekaa.
Cette histoire est mon histoire et celle de mon fils. Écrire à la troisième personne m’a aidé à survivre pendant ces longues années de luttes harassantes et à ne pas tomber dans le désespoir.
En choisissant de rendre public ce texte, je souhaite que mon témoignage puisse aider toutes les personnes, pères ou mères qui vivent le même drame. En publiant, je voudrais également mettre en garde sur les risques que peuvent comporter les unions mixtes et inciter les futurs couples à prendre les précautions nécessaires pour se prémunir de destins comme celui qui fut le mien et celui de mon fils.
Car rien ne saurait justifier que l’amour entraîne de tels drames. : il n’y a pas d’enlèvement par Amour.

Un pays de collines et de vallons. Des vaches, placides et étonnées, regardent passer un vieux train à vapeur. À chaque passage à niveaux, la vieille locomotive lance son sifflet strident trois fois, comme une mémoire vivante du temps passé. Les touristes flâneurs profitent de la lenteur du voyage et admirent le paysage : combes et sommets arrondis se succèdent à un rythme haché par les sombres forêts aux sapins séculaires, sévères et pointilleux dans leur robe d’épines.
Trois lacs miroitent au soleil et donnent à cette Vallée verrouillée par des sommets usés par les grands vents, une atmosphère paisible et sereine. Les habitants du lieu sont têtus et exigeants. Ils aiment leur vallon et sa beauté. Leurs ancêtres ont fui la révocation de l’Édit de Nantes. De leurs aïeux, ils ont gardé un esprit rebelle et leurs réparties parfois acides ne sont pas toujours du goût des citadins qui visitent la contrée.