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Accueil > Littérature > Plumes de guerre
Voilà, presque un siècle que la Première Guerre mondiale s’est achevée. Mon grand-père, Léonce Moreau (situé à gauche sur la photo de couverture), aura connu la fin de la période romantique et les premiers pas de l’homme sur la lune. Peu de générations auront connu une telle évolution au cours d’une vie. Alors qu’il avait été appelé sous les drapeaux en 1916 à l’âge de 19 ans, L’histoire qu’il avait vécue à l’aube de sa vie l’habitait tout le restant ; sans doute avait-elle été chargée de trop d’émotions pour une seule vie. Malgré les services rendus à la patrie et une vie de dur labeur, il vivait avec quelques centaines de francs, peu lui importait, il s’accommodait d’une vie simple, à Paizay le tort dans les Deux Sèvres, dans son petit paradis comme il disait. Ses petits enfants l’appréciaient pour sa gentillesse et sa générosité . Il partageait sa vie entre son jardin, l’écriture et le dessin. Ses pinceaux et ses tubes de couleurs n’étaient jamais très loin. Il m’a sans doute communiqué l’intérêt de la lecture. J’ai lu beaucoup de témoignages sur cette période. L’histoire de mon grand-père pourrait y ressembler à quelques différences près : Au chemin des dames, après avoir été blessé, il remet en question ses motivations, il s’indigne des faveurs et des injustices. Il porte aussi un regard humain et admiratif sur l’engagement des indigènes dans ce conflit sans chercher à diaboliser l’ennemi . On peut s’étonner de trouver autant de bonheur contemplatif à travers certaines descriptions de paysages, notamment sur le front Alsacien ; c’était sans doute sa façon à lui d’échapper aux réalités de la guerre. En tant que simple deuxième classe, il se voit attribuer une place de secrétaire de capitaine. Il se trouve peu à peu témoin et acteur de rivalités entre officiers et sous officiers et entraîné, malgré lui, dans une course contre la montre pendant les derniers jours de la guerre. À son décès en 1991, il a laissé 4 carnets de guerre. Ces dernières années, j’ai décidé de les réunir et d’en faire un roman sans trahir son histoire. J’espère que vous prendrez autant de plaisir que moi à marcher dans ses pas.
On est le 20 Octobre 1916…Il fait à peine jour et la cour de la caserne Charlier à Châteauroux présente déjà une certaine animation : Escouades, sections, compagnies, tous les hommes les composant sont sur les rangs, attendant le signal du départ.
Deux sous lieutenants se trouvent devant nous, le premier un peu rouquin se démène comme un beau diable. Petit, mais large d’épaules, avec toujours un air de dogue en colère, il fait de petits pas vifs et saccadés, jauge son cheptel et pousse des commandements d’une voix brutale et mordante tandis que son regard perçant sonde un peu partout pour voir si tout est bien.
À la mort de son père Pons, en 1060, son frère aîné Guillaume hérite de la majorité des biens paternels et Raymond doit se contenter du comté de Saint-Gilles.
Le 6 août 1945 décolle à l’aurore de la base américaine de Tinian, dans le Pacifique sud, le B-29 Enola Gay qui doit se diriger vers Honshu, principale île du Japon, et la ville d’Hiroshima. A 8h15, le bombardier libère la bombe de cinq tonnes de la soute du (...)
Ce livre est une application distractive de quelques savoirs védiques qui ont été entrevues dans mon précédent livre « La Russie Védique ». Contrairement à l’ouvrage précédent ce livre ne relève pas d’une approche (...)
18 novembre 2020, par Frédéri MARCELIN
Belle écriture et bel hommage à votre grand-père.
Curieusement, je m’interroge sur la répartition de l’écriture, sur la substance des cahiers de votre aïeul, et la mise en forme par vous-même.
Je me permets une seule remarque :
« À Salon-de-Provence spécialisée dans les huiles, les barils flottent en quantité. »
Cela est impossible, Salon étant trop loin du Rhône et de la Durance. Je pense qu’il s’agit plutôt de Tarascon, c’est par là que passe la voie de chemin de fer entre Avignon et Marseille.
^ 19 novembre 2020, par georje
Bonjour Frédéri, avant tout, je tiens à vous remercier pour votre commentaire. Je vois que vous connaissez bien votre géographie.
Si vous lisez bien, mon grand-père dit "à. Salon-de-Provence spécialisée dans les huiles, les barils flottent en quantité" puis juste après "à présent, nous avons dû certainement quitter le cours du Rhône". Je vous rappelle que mon grand-père découvrait le sud pour la première fois avec, pour s’orienter, un seul repère visuel .
Par ailleurs, je ne vois rien d’étonnant à voir des barils d’huile flottés à Salon de Provence en période de crue avec la Durance située à moins d’un kilomètre.
En ce qui concerne vos interrogations pour le moins surprenantes de la part d’un écrivain, je vous invite à relire le 4ème de couverture et ma page de présentation.
Je vous souhaite une très bonne journée.
^ 24 novembre 2020, par Frédéri MARCELIN
Cher monsieur, je suis content que vous ayez apprécié mon petit mot.
Mais la Durance se trouve à environ dix kilomètres, de Salon, le cours d’eau qui longe les hauteurs de salon est un canal de dérivation de la Durance, il alimente une centrale hydroélectrique, près de la base aérienne, et se jette ensuite dans l’étang de Berre, ce qui d’ailleurs provoque l’ensablement progressif de celui-ci. Ce canal a comme autre atout, d’empêcher les inondations sur la basse vallée de la Durance. D’autre part Tarascon a toujours produit de l’huile d’olive en quantité, olives provenant en grande partie de la région de Maussane, dans les Alpilles toutes proches. Votre ouvrage est vraiment intéressant, mon grand-père est resté mobilisé sept ans, il était dans un régiment de zouaves, et a fait une grande partie de la guerre dans les Dardanelles. Il faisait son service militaire en 1913, et il a été libéré en 1920.
Bien amicalement, F. Marcelin.
PS Je ne suis pas écrivain, j’écris juste pour mon plaisir, et parfois celui d’autres....
18 novembre 2018, par guet yves
rien ne remplace le témoignage vécu, surtout de périodes qui nous sont connues uniquement de façon scolaire. Ce livre est un moyen de réfléchir à la condition humaine : le peuple bon à être tenu en esclavage en temps de guerre
^ 19 novembre 2018, par Georje
Merci à vous. Effectivement, J’ai récemment été beaucoup ému par la dernière lettre d’un poilu fusillé pour l’exemple.
14 juin 2017, par Claude Lemain
Est-ce l’histoire de ma propre famille qui me sensibilise ? Ce livre souvent brut de décoffrage, sincère, honnête m’a beaucoup ému ; à lire absolument.
^ 19 novembre 2018, par Georje
Je vous remercie, je suis heureux de vous avoir intéressé. Veuillez excuser ma réponse tardive.
5 mars 2015, par Jean-Michel
Magnifique e-book.
Que je suis fier d’avoir créé Edition999, car c’est pour cela aussi.
Avoir des textes qui rappellent les grands moments de l’histoire pour que chacun n’oublie pas, mais qu’aussi, les lecteurs francophones, de l’Afrique par exemple puissent avoir accès à ces textes gratuitement.
Et inversement que nous, lecteurs francophones, de France ou du Canada, nous connaissions l’histoire au quotidien de l’Afrique, raconté par "le peuple".
Merci.
Jean-Michel
8 juin 2017, par Jean-Michel
Une nouvelle version a été livrée par p georje.
Bonne lecture à tous.
Un moment rare à découvrir sans tarder.