Edition999 rencontre Amalia Aguirre
Comment écrivez-vous ?
D’ordinaire, j’écris dans la position dite "du poirier", ce qui a pour avantage de me faire descendre le sang à la tête et d’irriguer ainsi pleinement ma matière grise. De cette manière, mes neurones pétulent comme autant de vibrionnants petits galopins, et moi-même je suis au meilleur de ma forme pour pondre cette prose racée, quoique persillée, qui fait l’admiration de la corporation des charcutiers.
Pourquoi écrivez-vous ?
Que voilà une question difficultueuse ! Toutes choses étant égales par ailleurs, je crois que j’écris parce que cela m’est plus facile que de ne pas écrire. Mais je pourrais parfaitement, sans rougir, prétendre le contraire.
D’où vous vient votre passion d’écrire ?
D’un accident de trottinette, vers l’âge de 5 ans, alors que j’étais sous la garde d’une accorte gouvernante anglaise, Jane Mary (blonde comme la pale ale), laquelle était alors en train de se faire enfiler par un sous-officier de l’Armée hottentote de Libération (AHL).
Comment vous vient le sujet d’une nouvelle ou d’un roman ?
Par inadvertance, et généralement alors que j’ai le dos tourné, parfois quand je suis occupée à traire les côtelettes de veau du diner ou à refaire de fond en comble la décoration des toilettes.
Quels sont vos écrivains préférés ?
Schopenhauer, Leibniz et Mariette de Sainte-Vulve.
LE LIVRE que vous emmèneriez sur une île déserte
"Pourquoi j’ai repeint mon vélo en vert" de Jérôme Pédalier.
Quel est votre mot préféré ?
De fait, j’en ai plusieurs, que je ne parviens pas à départager : bite, cramouille et saint sépulcre.
Quel est votre drogue favorite ?
L’infusion de cornegidouille.
Si Dieu existe, qu’aimeriez-vous, après votre mort, l’entendre vous dire ?
On ne se serait pas déjà rencontrés quelque part ?
Pensez-vous que les critiques apportent à l’écrivain ?
J’aurais tendance à dire que cela dépend essentiellement des critiques et de l’écrivain. Dans mon cas, je crains fort qu’elles ne m’apportent que des ennuis avec le fisc, ma conscience et la maréchaussée, voire avec l’Opus Dei et la Guilde tourangelle des Chasseurs de chanterelles (GTCC)
Pourquoi avez-vous choisi de publier sur Edition999 ?
En réalité, je n’ai pas choisi : J’ai reçu la visite de l’ange Gabriel, lequel m’a annoncé : "Tu publieras sur Edition999 !" Sincèrement, peut-on s’opposer à un décret du ciel ?
Avez-vous des projets en cours ?
J’envisage très sérieusement de changer de coiffure et de traduire en ouïgour le dernier numéro de "Femmes en cloque, le magazine des parturientes freudiennes".
Si vous désirez ajouter quelques mots aux lecteurs qui vont vous lire. C’est ici et maintenant.
Je dirai simplement, débonnaires lecteurs et trices, que je ne l’ai pas fait exprès. Et j’ajouterai : Prenez garde aux vents coulis et au colin froid de la semaine dernière.