Hans Christian Andersen (1805 – 1875) est un romancier, dramaturge, conteur et poète danois, célèbre pour ses nouvelles et « contes de fées ». Il est né dans le bas quartier d’Odense, principale ville de Fionie à une époque où plus de la moitié de la population vit dans une extrême pauvreté. Malgré cela, sa toute première enfance est heureuse. Sa famille l’entoure de beaucoup d’affection, qu’il s’agisse de son père, sa mère, ou sa grand-mère.
Son père, Hans Andersen, est ouvrier cordonnier, libre penseur, fasciné par l’épopée napoléonienne. Il s’est engagé dans l’armée de 1812 à 1814. Revenu malade, il meurt en 1816.
Sa mère, Anne-Marie Andersdatter, a été domestique et mère célibataire. Veuve plus tard, elle se remariera avec un gantier. Elle se place comme blanchisseuse. Les conditions de vie sont alors sordides dans un minuscule logement.
Andersen est renvoyé de l’école gratuite. Passionné de théâtre, il lit tout Shakespeare et commence à composer des pièces dont il fait la lecture à sa mère qui le croit fou. Il est un enfant solitaire grand lecteur qui rêve de réussite et notoriété. Il est finalement admis au cours d’éducation religieuse du doyen Tetens, avec des rejetons de classes sociales très supérieures à la sienne. Ses études terminées, il refuse d’entrer en apprentissage chez un tailleur.
Il part pour Copenhague en 1819, où il arrive en pleine émeute antisémite qu’il évoque dans son livre "Rien qu’un violoneux". Il suit des cours de chant et d’art dramatique. Ses pièces n’obtiendront jamais de franc succès. Pourtant, il sait capter la confiance de protecteurs influents et reçoit du roi Frédéric VI une bourse. Il entre au collège de Slagelse le 26 octobre 1822, dans la plus jeune classe : les élèves ont en moyenne 12 ans et lui 18 ! Il en souffre.
Après ces études qui lui paraissent interminables, Andersen qui écrivait déjà voyage beaucoup : Suède, Allemagne, France, Italie, Espagne, Suisse, Turquie. Il en fait de nombreux récits. Le « Voyage à pied à Amager » publié dans le journal de Heiberg en 1829 puis édité à compte d’auteur sera un réel succès littéraire.
Andersen rencontre les meilleures plumes de son temps : Dickens, Adelbert von Chamisso, Heinrich Heine, Honoré de Balzac et Alphonse de Lamartine, Alexandre Dumas.
Il sera reconnu tardivement au Danemark, bien qu’à l’étranger il jouisse déjà des plus grands honneurs. Il deviendra alors « le plus célèbre de tous les Danois vivants ». Le roi Christian IX le recevra comme un membre de la famille et il sera le conteur de ses enfants. Désormais adulé en son pays il écrit « Ma vie est un beau conte de fées, riche et heureux ».
Réputé, il ne fera pas fortune. Il est victime de nombreuses contrefaçons et la législation des droits d’auteur n’est pas encore aboutie en Europe. Il bénéficiera d’une souscription aux É.-U., connue sous le nom de « Dettes des Enfants ».
Victime d’un cancer du foie, il s’éteindra le 4 août 1875.
J.P. Michut. (Source : Wikipedia)