Pour un candidat, un entretien d’embauche est une opération de séduction. Imaginez : vous êtes au mieux de votre forme, souriant, positif, le meilleur candidat de votre futur employeur. Vous êtes parfaitement à l’aise et maîtrisez votre sujet. Rien ni (…)
2006
– Est-ce qu’il y a des choses que tu aimes faire avec ta maman ? – Ce n’est pas ma maman. La petite fille, à qui l’on donnerait maximum quatre ans, a répondu d’une petite voix mais sur un ton qui ne laisse transparaître aucun doute, comme si elle (…)
Les derniers chemins que j’ai pris, m’ont mené dans un endroit très curieux. Une chienne avait mis bas dans un bac à sable, cinq petits chiots étaient morts. Un sixième accroché à sa mère par le cordon semblait tenir un peu plus à la vie. Il faisait (…)
Un étudiant en archéologie à la recherche d’un château moyenâgeux disparu.Arrivé par le train, en fin de matinée à Vaison-La-Romaine, je descendis l’avenue de la gare à l’ombre d’une allée de platanes, jusqu’à la place de Montfort. Confortablement installé (…)
12 mai 2007, par Daniel Fattore
L’idée de parler de ces marabouts dont la publicité envahit nos boîtes à lettres est excellente, bravo ! C’est même bien croqué, et il y a du rythme.
Votre texte suscite cependant un petit malaise en moi : vous l’ouvrez sur le vous, auquel on ne demande qu’à adhérer, à s’identifier - résultat, on marche dans l’histoire ; le choix du vous, celui du Michel Butor de "La Modification", est du reste d’une redoutable efficacité. Mais le lecteur est soudain mis à l’écart par l’arrivée de la mère. Ce que vous confirmez en montrant, en fin de nouvelle, deux personnages - résultat : le lecteur a envie de se demander : "Et moi, alors ?".
^ 13 mai 2007
Avant tout, merci pour cette critique à la fois positive et pertinente. C’est un plaisir de voir que certains lecteurs ont un regard si pointu. A présent, venons en à ce fameux "vous".
Pour bien me faire comprendre, je vais utiliser une comparaison qui me paraît tout à fait adaptée. Dans le milieu du spectacle, certains artistes (les illusionistes ou les humoristes par exemple) font monter un spectateur sur scène, lui font jouer un rôle, puis l’invitent à regagner sa place. C’est exactement comme ça que j’ai procédé : Quand j’écris "vous", je m’adresse au lecteur en tant que client potentiel du Docteur M. Le lecteur monte sur scène en quelque sorte. Puis, l’intrigue devenant "familiale", j’invite le lecteur (implicitement) à regagner sa place de spectateur / lecteur. Je conçois que cela puisse être un peu frustrant. Mais je pense que le plaisir d’avoir été associé au "spectacle" l’emporte par-dessus tout. Voilà !
^ 26 mai 2007, par Daniel Fattore
Je vous en prie ! Tant qu’à commenter, autant le faire avec franchise. Merci de votre explication ! Je tenais à faire part d’un ressenti : plutôt que d’être invité à regagner à ma place, je me suis senti abandonné, oublié par le récit.