Ce que m’a dit le Mialan, charmante rivière ardéchoise
Nombre de pages en A4 : 17
Livre publié le 11 août 2024
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Thème :
Essai - Politique - Scolaire - Education
La quatrième de couverture
À qui saura l’écouter, le Mialan a bien des choses à dire : sur l’étymologie de son nom, le bouleversement géologique qui lui a imposé son cours actuel, le climat, la flore, la faune et les hommes qui ont façonné son environnement, et ce que lui réserve l’avenir... M’étant laissé charmer par ses confidences, égrainées dans le grondement de ses eaux après les pluies et leur chuchotement à l’approche des sécheresses, j’ai noté de mon mieux ce que j’en ai retenu au fil de mes randonnées sur les chemins et sentiers qui l’escortent au travers des terroirs de Toulaud, Saint-Péray, et Guilherand Granges.
La première page
Le nom dont on m’a gratifié
Le "Mialan" : j’te d’mande un peu ! Selon "l’Etymologie des cours d’eau de l’Ardèche" , ça voudrait dire le "Milieu de la plaine". C’est sans doute parc’qu’après avoir traversé Saint-Péray, je tournoie dans la plaine de Guilherand avant de me jeter dans le Rhône.
Mais ai-je le choix ? Le Rhône s’écarte de moi et Guilherand Granges se barricade comme si je leur faisais peur... T’as qu’à regarder sur ta carte de Valence au 1/25.000.
Il est vrai que j’suis pas toujours commode. Mais quand même ! Seulement avant d’en ar-river là, j’ai déjà vécu ma vie : écoute plutôt :
Mon origine et la géologie de mon bassin versant
D’abord, à l’inverse des rivières issues d’une faille, d’un karst, ou d’une nappe phréatique, je coule seulement quand il pleut. Eh oui ! Mon origine à moi, ça n’est pas une source : c’est la pluie. Pas de pluie ? Plus de Mialan ! Pourquoi ? Parce que mon bassin versant est situé sur le socle du massif central, amalgame de granites issus du magma et des terrains qui se trou-vaient là , et qui, recuits et comprimés, sont devenus des gneiss et des micaschistes. Et la pluie sur ces sols-là ne s’infiltre pas . Pas d’infiltration ? Pas de réserve ! Juste un peu d’eau dans les arènes et dans l’humus déposé en surface qui permettra à la végétation de s’enraciner. Les rares sources que tu apercevras sont issues de ces arènes, d’anciennes terrasses alluviales, et du lœss déposé sur ces terrasses et mélangé aux colluvions . Or l’eau de pluie, il faut bien qu’elle s’écoule. L’amont de mon bassin versant est un chevelu de ruisseaux aux vallées en-caissées : d’abord la mienne, et puis celles de mes afflluents : ruisseaux de Martin, de Loriol et de Cibarlet, pour ne citer que les principaux . Ce n’est qu’en aval du vieux village de Toulaud, planté sur son éperon rocheux, que ma vallée s’élargit et reçoit en rive gauche le Jergne, grossi du Trévalon, du Navarou, et de ruisseaux de moindre importance : Dublière, Bouyou, Hongrie, Saveyre ainsi, en rive droite, que ceux non identifiés issus de la "Montagne de Crussol", affleurement de calcaires jadis exploités par les "carrières romaines" , et de son piémont lœssique .
🎓Ambassadeur Edition999
Géologue de formation, ayant vécu l’essentiel de sa vie professionnelle en Afrique subsaharienne, Jean Dubus s’est retiré au Burkina Faso pour s’y consacrer à l’écriture. Depuis 2016, il confie ses manuscrits à "Edition999" : en décembre 2016 "On a brûlé les fétiches", en avril 2017 des extraits...
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