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Le timbre de la cour, au bas du vaste hôtel que la baronne Assermann occupait dans le faubourg Saint-Germain, retentit. La femme de chambre arriva presque aussitôt, apportant une enveloppe.
« Il y a là un monsieur que Madame a convoqué pour quatre heures. »
Mme Assermann décacheta l’enveloppe et lut ces mots imprimés sur une carte :
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« Conduisez ce monsieur dans mon boudoir. »
Valérie – la belle Valérie, comme on l’appelait depuis plus de trente ans, hélas ! – était une personne épaisse et mûre, richement habillée, minutieusement fardée, qui avait conservé de grandes prétentions. Son visage exprimait de l’orgueil, parfois de la dureté, souvent une certaine candeur qui n’était point sans charme. Femme du banquier Assermann, elle tirait vanité de son luxe, de ses relations, de son hôtel, et en général de tout ce qui la concernait. La chronique mondaine lui reprochait certaines aventures un peu scandaleuses. On affirmait même que son mari avait voulu divorcer.
Le 8 décembre de l’an dernier, M. Gerbois, professeur de mathématiques au lycée de Versailles, dénicha, dans le fouillis d’un marchand de bric-à-brac, un petit secrétaire en acajou qui lui plut par la multiplicité de ses tiroirs. « Voilà bien ce qu’il me faut pour (...)
2013
Le drame, avec les circonstances qui le préparèrent et les péripéties qu’il comporte, peut être résumé en quelques pages, sans qu’il y ait risque de laisser dans l’ombre le plus mince épisode dont il faille tenir compte pour atteindre l’inaccessible vérité. Cela se (...)
2013
Après une soirée au théâtre, Raoul d’Avenac rentra chez lui, s’arrêta un instant devant la glace de son vestibule, et contempla, non sans quelque plaisir, sa taille bien prise dans un habit du bon faiseur, l’élégance de sa silhouette, la carrure de ses épaules, la (...)
2013
La Teuse, en entrant, posa son balai et son plumeau contre l’autel. Elle s’était attardée à mettre en train la lessive du semestre. Elle traversa l’église, pour sonner l’Angelus, boitant davantage dans sa hâte, bousculant les (...)
Dans la banlieue de Melbourne, à Green-Park, un vieil homme est retrouvé mort chez lui. La police n’a pu que constater le décès de M. Ugo Chancer et conclure que celui-ci était mort d’une congestion.
Quand la caissière lui eut rendu la monnaie de sa pièce de cent sous, Georges Duroy sortit du restaurant. Comme il portait beau par nature et par pose d’ancien sousofficier, il cambra sa taille, frisa sa moustache d’un geste militaire et familier, et jeta sur (...)