Où chaque plume trouve sa voie, et chaque lecteur son évasion.

Accueil > Classique > La Princesse de Clèves

Classique

La Princesse de Clèves

Madame de La Fayette (Auteur)

Nombre de pages en A4 : 218

Version publiée le 20 novembre 2020

Cette oeuvre est protégée par les droits d'auteur au sens de l'article L. 111-1 du code de la propriété intellectuelle (CPI).

Protection des oeuvres

Les droits d'auteurs conférent par principe une propriété privative é son titulaire, lui permettant de déterminer les conditions d'exploitation de son oeuvre.
Les infractions aux droits d'auteurs sont sanctionnées pénalement (CPI, art. L. 335-1 é L. 335-10) La violation des droits d'auteurs est constitutive du délit de contrefaçon puni d'une peine de 300 000 euros d'amende et de 3 ans d'emprisonnement (CPI, art. L. 335-2 s.).
Des peines complémentaires - fermeture d'établissement, confiscation, publication par voie d'affichage de la décision judiciaire - peuvent en outre étre prononcées.

Les statistiques du livre

4863 lecteurs ont feuilleté le livre

2106 téléchargements depuis la parution
5 téléchargements sur les 7 derniers jours
0 téléchargement aujourd'hui

Evaluer le livre "La Princesse de Clèves "

9 votes

Note globale pondérée

3.67/5 sur 9 votants

Thème :
Classique

La quatrième de couverture

La magnificence et la galanterie n’ont jamais paru en France avec tant d’éclat que dans les dernières années du règne de Henri second. Ce prince étoit galant, bien fait et amoureux : quoique sa passion pour Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois, eût commencé il y avoit plus de vingt ans, elle n’en étoit pas moins violente et il n’en donnoit pas des témoignages moins éclatans.

La première page

Comme il réussissoit admirablement dans tous les exercices du corps, il en faisoit une de ses plus grandes occupations : c’étoient tous les jours des parties de chasse et de paume, des ballets, des courses de bague, ou de semblables divertissemens ; les couleurs et les chiffres de Mme de Valentinois paroissoient partout, et elle paroissoit elle-même avec tous les ajustemens que pouvoit avoir Mlle de La Marck, sa petite-fille, qui étoit alors à marier.

La présence de la reine autorisoit la sienne. Cette princesse étoit belle, quoiqu’elle eût passé la première jeunesse ; elle aimoit la grandeur, la magnificence et les plaisirs. Le roi l’avoit épousée lorsqu’il étoit encore duc d’Orléans et qu’il avoit pour aîné le dauphin, qui mourut à Tournon, prince que sa naissance et ses grandes qualités destinoient à remplir dignement la place du roi François Ier, son père.

L’humeur ambitieuse de la reine lui faisoit trouver une grande douceur à régner : il sembloit qu’elle souffrît sans peine l’attachement du roi pour la duchesse de Valentinois, et elle n’en témoignoit aucune jalousie ; mais elle avoit une si profonde dissimulation qu’il étoit difficile de juger de ses sentimens ; et la politique l’obligeoit d’approcher cette duchesse de sa personne, afin d’en approcher aussi le roi. Ce prince aimoit le commerce des femmes, même de celles dont il n’étoit pas amoureux : il demeuroit tous les jours chez la reine à l’heure du cercle, où tout ce qu’il y avoit de plus beau et de mieux fait de l’un et de l’autre sexe ne manquoit pas de se trouver.

Jamais cour n’a eu tant de belles personnes et d’hommes admirablement bien faits ; et il sembloit que la nature eût pris plaisir à placer ce qu’elle donne de plus beau dans les plus grandes princesses et dans les plus grands princes. Mme Élisabeth de France, qui fut depuis reine d’Espagne, commençoit à faire paroître un esprit surprenant et cette incomparable beauté qui lui a été si funeste. Marie Stuart, reine d’Écosse, qui venoit d’épouser M. le dauphin, et qu’on appeloit la reine dauphine, étoit une personne parfaite pour l’esprit et pour le corps : elle avoit été élevée à la cour de France ; elle en avoit pris toute la politesse, et elle étoit née avec tant de dispositions pour toutes les belles choses que, malgré sa grande jeunesse, elle les aimoit et s’y connoissoit mieux que personne. La reine, sa belle-mère, et Madame, sœur du roi, aimoient aussi les vers, la comédie et la musique : le goût que le roi François Ier avoit eu pour la poésie et pour les lettres régnoit encore en France ; et le roi, son fils, aimant les exercices du corps, tous les plaisirs étoient à la cour. Mais ce qui rendoit cette cour belle et majestueuse étoit le nombre infini de princes et de grands seigneurs d’un mérite extraordinaire. Ceux que je vais nommer étoient, en des manières différentes, l’ornement et l’admiration de leur siècle.

  

Biographie de Madame de La Fayette

Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette (ou Lafayette) est née à Paris "dans une famille aisée de petite noblesse, qui gravite dans l’entourage du cardinal de Richelieu. Sa mère, fille d’un médecin du roi, est au service de la duchesse Rose-Madeleine d’Aiguillon. Son père,...

Du même auteur

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre Message

Que lire après
La Princesse de Clèves

Hymnes homériques

Je n’oublierai point Apollon qui lance au loin ses flèches, Apollon qu’honorent les dieux quand il s’avance dans le palais de Jupiter. Dès qu’il s’approche, dès qu’il tend son arc redoutable, toutes les divinités abandonnent leurs sièges. Latone seule (…)

Le capitaine Fracasse

La capitaine Fracasse

Sur le revers d’une de ces collines décharnées qui bossuent les Landes, entre Dax et Mont−de−Marsan, s’élevait, sous le règne de Louis XIII, une de ces gentilhommières

Rouletabille chez Krupp

Rouletabille chez Krupp

Quand le caporal Rouletabille débarqua sur le coup de 5 heures du soir à la gare de l’Est, il portait encore sur lui la boue de la tranchée. Et il s’efforçait plus vainement que jamais non point de se débarrasser d’une glaise glorieuse qui ne le (…)