Le cercle de l’humanité
Nombre de pages en A4 : 87
Livre publié le 28 janvier 2023
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Thème :
Fantastique
La quatrième de couverture
Histoire d’un petit être humain sur une planète lointain
La première page
Il était 5 heures du matin. Un homme ventru aux cheveux grisonnants se trouvait assis sur une chaise branlante face à son petit bureau submergé par un tas de bouquins divers et variés qui s’entassaient à perte de vue.
Avant de se lancer dans ses écritures, il avait la manie de croquer le bout de sa plume, l’un de ses objets fétiches. À la lueur des cierges qui cernaient les quatre coins de son bureau,
il se documentait avidement à partir de vieilles revues, de magazines, d’encyclopédies, et en particulier de la Bible. Il avait la tête lourde car il poursuivait ses recherches en appui de ce qu’il avait décidé d’être le « méga » projet de son vie.
Proche de la soixantaine, il était chevelu, joufflu, barbu, de petite taille certes mais avec l’étoffe d’un solide gaillard qui contrastait étrangement avec son visage carré, à la fois sombre et pâle… On aurait dit un crabe. Pourtant, il ne prenait pas les choses avec des pincettes.
Par moments, le bras gauche qu’il utilisait pour écrire souffrait de crampes et de luxations. Toutefois, il essayait d’en faire abstraction, mué par la volonté d’agir en urgence et de se conditionner afin de révéler un message de la plus haute importance à l‘Humanité… Il s’agissait, au fond, d’un grave problème lié indiscutablement au dérèglement climatique.
Après avoir traité des sujets récurrents comme le triangle des Bermudes, les secrets du Mont-Saint-Michel, les alignements de Stonehenge… et tant d’autres, il allait devoir cette fois- ci placer la barre un peu plus haute.
Cet investissement personnel n’accroissait manifestement pas ses chances d’être lu et encore moins d’être reconnu, puisque ses œuvres étaient automatiquement refusées par les éditeurs de la région. « Trop absurdes et improbables », affirmait-on. Paradoxalement, il avait pourtant acquis son statut d’écrivain écologiste à la suite de la publication de deux œuvres alors qu’il n’était tout juste qu’un adolescent.
Ses économies envolées par le passé ne lui facilitaient guère la tâche non plus, d’autant que par ailleurs, l’inflation préparait son come-back. Peu d’argent à se mettre sous la dent donc, à la merci de sa médiocre plume endiablée que personne voulu reprendre même pour une vente aux enchères. On pouvait facilement comparer sa main à une roue motrice qui embarquait sa plume salvatrice à vive allure. Ce fut une vraie lutte contre la montre…
Il n’habitait ni un château, ni un manoir, ni un logis, ni une maison, ni une yourte, sinon à l’étage d’un vétuste refuge qu’il avait repéré par hasard et dont il ne sortait qu’en de rares occasions.
Sur le plan architectural, le fronton fléchissait inexorablement et les tuiles de la toiture se décrochaient une à une venant ricocher sur les murs ainsi fragilisés. Le plancher de l’étage quant à lui croulait sous le poids d’innombrables piles de livres poussiéreux toutes inclinées sur le modèle de la Tour de Pise.
Au rez-de-chaussée, un point blanc perçait l’obscurité profonde. Il s’agissait en réalité d’une mystérieuse crèche au sein de laquelle manquaient à l’appel certains santons de la Nativité, tel que notamment le fameux trio des Rois mages. En revanche, l’incontournable petit Jésus reposait bel et bien dans son berceau, adoré par la Vierge Marie pleine de ferveur.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, la maquette avait survécu à de multiples départs d’incendie dont l’origine provenait, selon toute vraisemblance, de combinaisons de fuites de gaz et de pétards en tous genres. Sur les murs calcinés, quelques gravures taillées dans la roche restaient encore visibles à l‘œil nu. Par ailleurs, les poutres ne tenaient plus la route et, soit dit au passage, l’escalier qui menait droit au salon de l‘écrivain en avait pris un sérieux coup !
Quelques jours avant l‘automne, un groupe d’immigrés clandestins composé de deux jeunes femmes, six enfants et un vieillard vêtu d’une longue robe blanche avait élu domicile dans ce squat insalubre, au beau milieu de chutes de pierres et de déchets ménagers, désaffecté à la même période que l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Relevant presque du miracle, au cours de leurs pérégrinations périlleuses en provenance de la région du Kurdistan turc, ils avaient parfaitement réussi à déjouer les douanes, et peu importe où le destin les avait conduits, pourvu qu’ils puissent se libérer de la misère de ce monde.
L’écrivain ne prenait surtout pas ceci au premier degré bien qu’il se préservât de toute éventuelle menace allant à l’encontre de son espace vital. Parfois, il croisait leur regard accablé de fatigue et de désespoir, mais beaucoup trop absorbé par ses recherches, il demeurait chaque fois impassible face à leurs souffrances quotidiennes.
Kevin Ménage est un jeune auteur de 22 ans. Après avoir suivi une formation dans le domaine du Acting, il est devenu acteur et travaille comme comédien pour une association. Il écrit depuis son plus jeune âge. De nature très actif et volontaire, il aime transmettre des émotions à travers les...