Courte réflexion sur l’écriture et le plaisir d’écrire.
Pourquoi écrire des livres ?
Je crois que l’écrivain écrit d’abord pour le plaisir d’écrire, comme on joue à un sport ou à un jeu favori, aux échecs, aux mots croisés, au golf, au tennis.
C’est aussi pour être lu par d’autres, pour partager, pour plaire. J’aime entendre ceux qui me dise « ton livre m’a plu, je ne me suis pas ennuyé ».
J’aime distraire les gens de leurs soucis de la vie quotidienne, des corvées, des manques de sous, des ennuis de santé, des douleurs de l’âme petites et grandes. J’aime que mes histoires fasse rêver, s’évader, voyager dans un monde différent, imaginaire.
Je m’efforce de garder un peu de suspens, que l’on ait envie de savoir la suite, comment va évoluer la situation, comment va réagir tel ou tel personnage.
Tenir en haleine mon lecteur me plait. Mais j’aime aussi faire vivre à mes lecteurs des émotions nouvelles, revivre certaines de celles qu’ils ont vécues, la peur, l’amour, la jalousie, la mélancolie, la nostalgie. J’aimerais aussi, mais c’est peut-être beaucoup demander à ma plume, amener les lecteurs à réfléchir sur eux-mêmes, sur leurs proches, leur vie, leur pays, leur histoire, leur devenir.
C’est pourquoi j’insère dans mes livres des citations, des réflexions, des écrits divers qui n’ont que peu à voir avec le récit en lui-même mais peuvent l’éclairer indirectement. Nous aussi vivons parmi les messages d’autrui, les normes, les pensées, les croyances, les dits et les non dits.
J’espère ainsi conduire mon lecteur ou ma lectrice à s’intéresser au monde réel en s’appuyant sur son propre imaginaire. Je lui laisse le soin de tirer les leçons, d’apprécier ou de ne pas aimer ce que disent ces personnages qui vivent ce que nous vivons, ressentent ce que nous ressentons.
Amis lecteurs, amies lectrices, laissez vous emporter sur l’aile du vent, laissez vous prendre dans le filet de la poésie et écoutez l’histoire comme un conte pour les enfants qui vous marque pour la vie.
Patrick Mayer, auteur du roman Akan et Ezerkan