Edition999 rencontre Patrick Mayer
Comment écrivez-vous ?
A l’aide de mon ordinateur. Il m’arrive parfois, lors de déplacements, d’utiliser un carnet où je note à la hâte quelques éléments qui me viennent en tête. Cela me sert de matériau par la suite.
Pourquoi écrivez-vous ?
C’est un besoin chez moi, je n’ai pas d’explication. Cela remonte à l’enfance, je passais beaucoup de temps à me raconter des histoires dans ma tête. Par la suite, j’ai commencé à écrire des poèmes, puis des histoires courtes. Récemment, je me suis mis à écrire un roman.
D’où vous vient votre passion d’écrire ?
Je ressens le besoin de mettre des mots sur des émotions, de chercher le mot juste. Ma mère aimait la littérature, notamment Victor Hugo. Elle nous lisait des poésies quand nous étions petits, cela a dû laisser des traces. Mon père avait des lectures philosophiques, plus rationnelles comme Descartes ou Alain. J’ai aussi gardé un peu de ce goût des idées.
Comment vous vient le sujet d’une nouvelle ou d’un roman ?
Cela jaillit sans toujours avoir d’explication. Parfois, en faisant du vélo, une idée arrive, ce n’est la plupart du temps qu’un fragment, qu’une situation particulière. Il restera ensuite à construire autour de ce début ou parfois de cette fin. Parfois, il arrive qu’étant le témoin d’une histoire pittoresque, ou d’une mésaventure de la vie quotidienne, j’ai envie de l’incorporer dans une histoire.
Quels sont vos écrivains préférés ?
Dans le désordre, Proust, Balzac, Flaubert, Stendhal, Hugo, Zola, Verne, Faulkner, Kawabata, Soseki, Yoshikawa, Hemingway, Chase, Himes...
LE LIVRE que vous emmèneriez sur une île déserte
La pierre et le sabre
Quel est votre mot préféré ?
arc-en-ciel
Quelle est votre drogue favorite ?
le vélo et le jeu d’échecs
Si Dieu existe, qu’aimeriez-vous, après votre mort, l’entendre vous dire ?
Tu as laissé une belle trace.
Pensez-vous que les critiques apportent à l’écrivain ?
Si elles sont honnêtes, bienveillantes et de qualité, elles peuvent, à la marge, permettre à l’écrivain de réfléchir à certains aspects de son travail pour dans l’avenir infléchir une trajectoire, insister sur une forme, en limiter une autre... Mais la plupart du temps, elles ne servent à rien. Le travail de l’écriture est tellement affaire de subjectivité qu’il est très difficile même pour un critique bien intentionné d’en comprendre les ressorts intimes.
Pourquoi avez-vous choisi de publier sur Edition999 ?
Parce que c’est gratuit et associatif. Mon expérience des autres éditeurs est assez catastrophique.
Avez-vous des projets en cours ?
Je poursuis mon roman Akan et Ezerkan. J’en suis au tome 4. J’avance lentement dans ce monde imaginaire, parallèle au nôtre. Je vis avec mes personnages, je suis leurs péripéties, leurs craintes et leurs espoirs.
Si vous désirez ajouter quelques mots aux lecteurs qui vont vous lire. C’est ici et maintenant.
Je veux donner du plaisir à mes lecteurs et à mes lectrices, les faire rêver, faire battre leur cœur, les emmener sur les sentiers abrupts ou riants de la vie. Les faire réfléchir un peu aussi. Stimuler leur imaginaire en sortant des contraintes terre à terre.