Où chaque plume trouve sa voie, et chaque lecteur son évasion.

Accueil > Gustave Flaubert

Gustave Flaubert

Origine de l'auteur : La France

Flaubert est né le 12 décembre 1821 à Rouen. Il est le fils d’un chirurgien. Enfant, ses parents lui préfèrent son frère aîné, qui est un élève brillant que toute la famille admire (d’ailleurs il succèdera à son père en tant que chirurgien-chef).

Dans ces conditions, l’enfance de Flaubert va être assez maussade. Heureusement, sa bonne relation avec sa sœur cadette Caroline lui allège le quotidien.

Adolescent, Gustave Flaubert est un grand romantique. Bien qu’il soit un élève assez peu enthousiaste pendant sa scolarité au Collège royal et au lycée de Rouen, Gustave a déjà un goût prononcé pour les lettres et l’écriture. En 1839, il est renvoyé de son établissement et passe le baccalauréat par lui-même en 1840.

En 1836, il rencontre Elisa Schlésinger, une jeune femme qui va le marquer toute sa vie. On retrouve son influence dans L’Education sentimentale, et tout particulièrement lorsque Madame Arnoux apparaît sous le regard de Frédéric.
Flaubert ne fera pas son service militaire ; il se lance donc dans des études de droit à Paris, dès 1841. Si cette matière ne l’intéresse pas, en revanche il mène une existence passionnante, rencontrant de nombreux artistes, écrivains, Pradier et autres Victor Hugo. Il abandonne le droit en janvier 1844, paradoxalement grâce à des cirses d’épilepsie. Flaubert déménage ensuite à Croisset, en Haute Normandie. Là, il se consacre à l’écriture.

En 1846, son père et sa sœur décèdent. Cette même année, Flaubert commence une relation avec la poétesse Louise Colet. Ils resteront ensemble 10 ans, et correspondront à vie. Parallèlement à l’écriture, Flaubert fait beaucoup de sport : il nage, chasse, fait de l’escrime et monte à cheval.
En 1848, il porte un regard critique sur la Révolution. De mai 1848 à 1849, il continue de travailler sur La Tentation de Saint-Antoine.

De 1849 à 1852, Flaubert organise, avec son ami Maxime du Camp, un périple en Orient. Il voyage alors en Egypte, à Jérusalem, en Italie, en Turquie... ces expériences sur la route vont enrichir sa création littéraire, ce que l’on retrouve par exemple dans Hérodias.

En septembre 1851, Flaubert commence à écrire Madame Bovary. Ses amis le poussent dans cette entreprise. Le roman est achevé en mai 1856, soit après 56 mois de travail d’écriture. L’écrivain fréquente beaucoup les salons du Second Empire (comme celui de Madame de Loynes). Il rencontre George Sand et d’autres écrivains influents.

Dès 1857, Madame Bovary déclenche un scandale et un procès pour atteinte aux bonnes mœurs. Flaubert s’en tire avec un acquittement grâce à son réseau de relations, alors que Baudelaire, lui, plonge pour les Fleurs du mal...
A cette période, Flaubert correspond beaucoup avec Marie-Sophie Leroyer de Chantepie, une femme de lettres. Et lorsqu’il est à Paris, il côtoie Sainte-Beuve, Baudelaire, les Goncourt, Théophile Gautier...

En 1862 paraît Salammbô, commencé en 1857. Il voyage en Tunisie pour se documenter.

En 1869 paraît la version finale de L’Education sentimentale, roman de formation et œuvre majeure de Flaubert. Mais il est très mal reçu par la critique.

En 1866, Flaubert reçoit la Légion d’honneur, et se rapproche de George Sand. Puis il devient l’amant de la mère de Maupassant, tout en étant proche du tout jeune écrivain.

En 1870, alors que les Prussiens occupent la Normandie, Flaubert se réfugie à Rouen chez sa nièce. Sa mère meurt deux ans plus tard. Au bord du gouffre financier, Flaubert perd la santé. Mais il continue de publier des ouvrages, tels des pièces de théâtre, ou encore les Trois Contes.

De 1877 à 1880, il imagine Bouvard et Pécuchet. Après des années de recherche, l’œuvre reste inachevée et publiée en l’état à titre posthume.
La fin de la vie de Flaubert est triste, car ses amis disparaissent, il est ruiné et très affaibli.

Il meurt le 8 mai 1880 à Canteleu (hameau de Croisset) d’une hémorragie cérébrale. Enterré à Rouen, de nombreux écrivains viennent lui rendre hommage : Zola, Daudet, Banville, Maupassant...

Bibliographie de Gustave Flaubert : 6 livres