D’abord il y eut un simple songe, bref, intriguant, sans autre intérêt que celui d’occuper l’esprit dans un moment de profond ennui, comme seuls une salle d’attente ou un embouteillage savent en procurer. Comme toutes les rêveries, celle-ci aurait pu s’en aller comme elle était arrivée, et on en serait resté là. Mais non. Ce songe-là est revenu, encore et encore, chaque fois un peu plus précis, chaque fois un peu plus entêtant, comme une porte que l’on entrouvrirait un peu plus à chaque passage. Tant et si bien que j’ai commencé à l’écrire. Parti de quelques lignes, le songe est aujourd’hui devenu un véritable roman en quatre parties que je choisis de partager, espérant qu’il procurera autant de plaisir à lire qu’il m’en aura donné à écrire.