Folie(s)
Nombre de pages en A4 : 368
Version publiée le 27 avril 2014
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Thème :
Fantastique
La quatrième de couverture
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Préface
Vous qui lisez ces lignes, vous êtes fou. Ou folle, bien entendu.
Nous allons vous le démontrer.
En 1954, le Docteur Armstrong se prépare à la fin du monde : le 21 décembre suivant, un déluge biblique va engloutir l’Amérique. Seuls quelques élus survivront au cataclysme, sauvés par les bienveillants extraterrestres de la lointaine planète Clarion. Armstrong doit sa conviction à une mystique, en lien télépathique direct avec les aliens ; son mouvement – sa secte – rassemble une quinzaine de fidèles, dont la plupart ont abandonné leur profession et leurs biens matériels.
Tous prient ardemment en attendant l’Apocalypse...
Or le 21 décembre fatidique, rien ne se passe – ni déluge, ni soucoupe volante.
Le dogme de la secte s’effondre. Logiquement, de nombreux membres crient à la supercherie et quittent le groupe, désemparés.
Mais pas ce bon docteur Armstrong. Au contraire, sa foi n’a jamais été aussi forte… Car si Dieu a épargné l’Humanité, pense-t-il, c’est grâce à l’indéfectible piété du petit groupe de fidèles !
Et plutôt que de retourner à l’exercice médical, il se lance dans le prosélytisme afin de répandre la bonne parole1...
La folie a sans doute sauvé Armstrong de la déception et du désespoir… Face à un déni cinglant de ses croyances, il a choisi de réinterpréter le réel selon son délire plutôt que d’accepter l’insupportable vérité. Les psychologues nomment cet état de tension émotionnelle « dissonance cognitive ».
L’anecdote prête à sourire... Mais au fond ne sommes-nous pas tous des Dr Armstrong en puissance ?
Ne passons-nous pas notre temps à réinterpréter le monde qui nous entoure pour le rendre supportable ? À le travestir de nos petits mensonges et de nos arrangements bien pratiques avec la vérité, à le passer par le filtre de notre subjectivité, à le recolorer mentalement, à le maquiller de nos espoirs et de nos rêves...
Autrement dit, à le barbouiller de notre propre folie ?
Quand nous vous disions que vous étiez fou – ou folle.
Toutefois, une frange de la population s’avère particulièrement touchée par la « dissonance cognitive » : les artistes. Il est de notoriété publique que la plupart d’entre eux sont fous. Pensez donc : la vie leur est si insupportable qu’ils se sentent obligés de la recomposer à travers leurs œuvres ; de l’ingurgiter, de la digérer, et de la recracher toute maculée de leur créativité.
Le livre que vous tenez entre vos mains – ou que vous lisez sur un écran – offre 18 exemples flagrants de fuite du réel, 18 cas de folie avérée et irrémédiable, chacun étant accompagné d’une illustration non moins cinoque.
Petite folie ou grande folie, folie douce ou folie furieuse, folie intime (Entre-deux, Le même sang coule dans mes veines, Le décalage), familiale (La maman de Martin, Jour gras), ou collective (Le jour où le sommeil s’en est allé, La couleur de la folie, C15), évasion du réel (Le maître des bélougas, Transfert, Nuit blanche), variation moderne de Jekyll/Hyde (La convenance de la bête), déni de maternité (Coccinelles, Sanguines), délire mystique (Marie-Calice), trip sexuel (Les soupirs du voyeur), onirique (Cauchemars) ou spatial (Europe)... autant d’occasions, ami lecteur, de plonger dans l’esprit déglingué de nos auteurs et, pourquoi pas, de découvrir au passage une facette de votre propre folie.
Car prenez garde ! Si écrire est fou, lire ne l’est pas moins. En acceptant tacitement de plonger dans la subjectivité d’un écrivain, d’enfiler ses mots et ses obsessions, d’épouser sa vision du monde le temps de la lecture, bref en devenant un autre, vous risquez de ne pas en sortir tout à fait indemne... C’est tout le mal que l’on vous souhaite !
Sachez enfin qu’il existe une autre interprétation des déboires millénaristes du Dr Armstrong : en réalité, ce dernier avait raison sur toute la ligne – et c’est le reste du monde qui est fou de ne pas croire aux extraterrestres de la planète Clarion et aux punitions divines. Simple question de point de vue... À vous de décider de quel côté de la ligne rouge vous vous trouvez.
Pour Les Artistes Fous Associés, le choix est déjà fait...
Sur Clarion règne un éternel été.
Bonne lecture !
Sébastien “Herr Mad Doktor” Parisot, pour le comité éditorial.
La première page
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Ce collectif comprend de multiples auteurs.
Crédits : Southeast Jones et Sébastien Parisot, Vincent "Vinze" Leclercq et Ludovic Klein.