Le Roman d’un Loser
Nombre de pages en A4 : 206
Version publiée le 20 octobre 2023
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Thème :
Policier et suspense
La quatrième de couverture
Bardu, cadre moyen, attend depuis des années une promotion mais il est viré brutalement. Il ne peut plus assouvir les goûts de luxe de Julia. Celle-ci disparait mystérieusement.
Notre héros devient braqueur et cible une clientèle de vieillards ou de petits commerçants, gagnant ainsi de quoi satisfaire ses besoins sexuels irrépressibles. Parallèlement, un tueur en série, le Décadaire, assassine une jeune femme tous les dix jours. En quête de rédemption, Bardu planifie la mort du monstre. Encore faut-il ne pas se tromper de coupable...
La première page
J’appartiens à cette catégorie de petits cadres moyens qui s’acquittent consciencieusement de leur travail sans esbroufe et si discrètement qu’on finit par les confondre avec les murs, de ceux dont il arrive que l’on dise : « Ah ! Tiens ! Il est toujours dans la maison ? Mais que fait-il, au juste ? » Imaginez mon étonnement : moi, Bardu, convoqué chez M. du Rieux, Directeur des Relations Humaines, à 14 h 30 précises ! On ne m’a pas dit pourquoi. J’en suis réduit aux suppositions. On m’a seulement demandé d’être bien exact mais cela tombe sous le sens ! Je me prends à rêver que la Compagnie s’est enfin avisée de l’injustice qu’elle commet en me laissant croupir dans mes fonctions actuelles, bien modestes en comparaison de mes possibilités. Sans me vanter.
Le plus drôle, c’est que Julia m’a cru lorsque je l’ai baratinée à propos de ma "situation magnifique" à la CRàB. Sans ce mensonge, elle ne serait pas venue s’installer chez moi ! Vous en connaissez beaucoup, vous, des filles qui aiment les minables ? J’ai dû me secouer pour sortir le grand jeu et rester crédible jour après jour. Je couvre Julia de cadeaux, sans compter les soirées au restaurant, au théâtre, au concert ou chez des amis à elle du genre tapeurs. Cette grande vie excède largement mes moyens mais c’est le prix à payer si je veux garder Julia ! À ma place, vous en feriez autant si vous la connaissiez AUSSI BIEN que moi ! Et surtout si vous aviez l’habitude de passer pour un type que les filles trouvent sympa mais avec lequel, en règle générale, elles n’ont pas envie de coucher. Pardonnez-moi si je parle de choses aussi intimes mais, dans cette histoire, je ne tiens pas à mentir par omission même pour me conformer aux règles de la bienséance. Je me doute que notre amourette n’aura qu’un temps. Un jour, Julia apprendra la vérité sur mon compte : il y aura forcément quelqu’un pour lui ouvrir les yeux ! De toute manière, au train où vont les choses, dans quelques semaines, je serai complètement à sec, question finances. J’imagine mal ma dulcinée partageant longtemps la vie d’un économiquement faible !
Psychologiquement, je risque d’en baver car je tiens beaucoup à elle même si notre couple peut sembler un peu désassorti ! Voyez-vous, Julia est vraiment exceptionnelle ! Moi, je ne suis que gentil, romantique et pour tout dire, un peu couillon !