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Accueil > Littérature > ANTE PORTAS ou Les Injonctions Contradictoires
Arthur détient un couteau d’arrêt. Il projette d’écrire un Manifeste et se partage entre le Café du Canal et sa soupente. Il flashe sur Lucile mais celle-ci choisit le père d’Arthur, un promoteur fortuné. Maria, la nièce des patrons l’attire et flirte un peu avec lui avant de choisir Dick, pseudo rocker jaloux et brutal. Léna, la jeune soeur d’Arthur, se fait violer sur le parking d’une discothèque. La coupe est pleine. Armé de son couteau, Arthur se veut le vengeur de toutes ces victimes du machisme ambiant. La bande-son de ce roman qui se situe à Nancy, à la fois blues et rock, ancre cette tragédie dans les Seventies. Tragédie, certes, mais l’humour n’est jamais loin grâce à toute une galerie de personnages truculents.
En définitive, le seul véritable compagnon d’Arthur Roschereau fut ce couteau à cran d’arrêt avec lequel il écrivit plusieurs chapitres de son œuvre criminelle. Des années durant, il l’avait conservé à portée de main sans jamais oser s’en servir. Quand ses camarades de classe exhibaient fièrement leur canif, Arthur ne bronchait pas. Il serait bien temps, plus tard, d’en faire usage, pour une raison ou pour une autre.
Parmi ses condisciples, il en était un qui se montrait particulièrement agaçant pour ne pas dire plus. Le jeune Louis Dallien, sorte de cancre au rire béat, le harcelait constamment en bêlant. Sans raison aucune, il lui donnait des coups de poing dans le dos ou bien lui fouettait les jambes avec une badine. C’était d’autant plus désagréable qu’à cette époque, les écoliers portaient des culottes courtes. Louis tentait sans grand succès de rallier d’autres élèves pour harceler Arthur. Ceux-ci toutefois préféraient jouer aux billes ou au foot. Aussi Arthur restait-il seul avec son tortionnaire qui le houspillait en ricanant jusqu’à ce qu’enfin retentisse le coup de sifflet annonçant la fin de la récréation.
Cependant, Arthur n’envisageait pas d’apporter son cran d’arrêt à l’école. Cet objet dangereux lui avait été offert par son oncle Marco, peu avant que celui-ci ne soit incorporé pour aller faire 24 mois de service militaire en Algérie.
Marco n’était pas à proprement parler un voyou. Il cherchait la bagarre pour épater les filles ou se donner une raison de vivre. Un jour, il ouvrit le tiroir de sa commode, chercha un instant une trousse d’écolier. Il en sortit le précieux objet. « Regarde ce cran d’arrêt ! Avec un schlass comme ça, tu peux vraiment tuer un mec ! La lame est assez longue pour atteindre le cœur. J’y tiens, à ce couteau. Je ne vais pas l’emporter en Algérie… Je te le confie. Garde-le précieusement ! Ne le perds pas ! Je suis un peu superstitieux. C’est pour moi comme un talisman. Tu sais ce que c’est, un talisman ? Si tu le perds, j’ai l’impression qu’il pourrait m’arriver malheur. » Tout en parlant, Marco actionnait le mécanisme. Arthur fixait cette lame brillnte qui jaillissait en un éclair du manche en bois verni, gravé aux initiales de son propriétaire : M-O-R. « Si ça tourne mal, par exemple, si je me fais zigouiller par les Fellaghas, tu pourras le garder en souvenir.
— Mais non, tu sauras te défendre, proteste Arthur.
— A la guerre, on sait jamais… »
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