Le cheval à roulettes
Nombre de pages en A4 : 21
Version publiée le 24 décembre 2023
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Thème :
Jeunesse
ISBN : 978-2-9575622-1-3
La quatrième de couverture
Quand les enfants ont grandi, leurs jouets sont souvent donnés. C’est ainsi que le cheval à roulettes, qui fut le meilleur ami du lapin en velours, fait la connaissance d’un enfant malade. Tous deux deviennent amis, et font ensemble de grands projets… Mais ce n’est que le soir de Noël qu’ils pourront les réaliser…
Vous trouverez dans ce livre numérique la traduction intégrale d’un conte de fées publié par la poétesse anglo-américaine Margery Williams en 1927. Cette histoire extrêmement émouvante constitue en quelque sorte la suite du « Lapin en velours », du même auteur, disponible également sur Edition999
La première page
Le cheval à roulettes était vieux. Il avait déjà connu deux générations d’enfants. Bien avant d’appartenir à ce jeune garçon, il avait été le jouet d’un de ses cousins, devenu adulte aujourd’hui. Et avant cela, alors qu’il était tout neuf, il avait appartenu à un de ses oncles, quand celui-ci était encore un enfant. Chacun de ses propriétaires l’avait aimé, chéri, puis tous avaient grandi, et le cheval avait été offert au suivant. Le jeune garçon était le dernier. En comptant le temps qu’il avait passé auprès de lui, le cheval avait déjà vécu neuf ans, ce qui est une existence d’une durée tout à fait honorable, pour un jouet.
Le garçon avait grandi à son tour. Il avait passé l’âge de s’intéresser aux chevaux à roulettes. La nurserie était devenue un atelier de couture. L’enfant avait désormais sa propre chambre, dans laquelle il conservait ses livres de classe, sa batte de base-ball, ainsi qu’un lézard vert, dans un bocal à confitures. Le cheval, lui aussi, avait pris de l’âge… Il était chauve par endroits, et sa crinière avait quasiment disparu, ne laissant à sa place qu’une fine cordelette de cuir, plantée de cinq petits clous. Une des ses pattes était bancale, de sorte qu’il ne tenait plus très droit. Malgré tout, il avait conservé sa fière silhouette, ainsi qu’un de ses deux yeux. C’était toujours un très beau cheval, à condition de n’être pas trop regardant.
Il n’y avait plus, dans la famille, d’enfant à qui il aurait pu être offert. C’est une chose qui arrive parfois : les familles se retrouvent à court de nouveaux enfants, tous les précédents étant fort occupés à devenir grands. Malgré tout, le cheval était encore en trop bon état pour être jeté. Il avait donc été décidé qu’on le donnerait à l’Hôpital des Enfants, en même temps que quelques livres d’images et une boîte de soldats de plomb.
« Je suis sûre que cela fera plaisir à quelqu’un, là-bas, dit la mère du garçon.
— Oui, l’Hôpital des Enfants ! Quelle bonne idée ! » ajouta celui-ci.
Ce disant, il enfonça les poings dans les poches de son pantalon et regarda
fixement le cheval, arrondissant les lèvres pour siffler doucement. Il y avait dans ses yeux, quelque chose qui ressemblait à de la honte. Etait-ce pour avoir, autrefois, tant aimé le cheval, ou parce que désormais, il ne l’aimait plus ? Cela, le cheval n’aurait pu le dire…
🎓Ambassadeur Edition999
Curieuse de tout ce qui se rapporte à l’Angleterre du XIXème siècle et aimant les contes de fées, j’ai choisi de croiser les deux en m’intéressant aux auteurs pour la jeunesse, de cette époque et de ce pays. C’est une période de grands changements, durant laquelle certains pionniers proposèrent...
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