Edition999 rencontre Françoise Gries
Comment écrivez-vous ?
Mon projet d’écriture est de traduire, et parfois d’adapter, des contes de fées peu connus dans le monde francophone. Pour cela, je fouille inlassablement les grandes bibliothèques numériques anglo-saxonnes. J’aime les récits qui nous parlent de la nature des hommes, et qui tournent en dérision les travers des sociétés humaines. Je passe beaucoup de temps sur le texte original, pour être le plus fidèle possible à l’auteur. J’aimerais que celui-ci, s’il revenait parmi nous, puisse être satisfait de la traduction de son texte. Mais j’aimerais aussi que le lecteur ne se rende pas compte qu’il s’agit d’une traduction.
Pourquoi écrivez-vous ?
La réponse à cette question est toute simple : parce que cela m’apporte énormément de bonheur.
D’où vous vient votre passion d’écrire ?
Jeune, j’avais la passion de la lecture, en particulier des grands classiques de la littérature, qui étaient disponibles à la maison. Puis, avec l’alourdissement des charges professionnelles et familiales, j’ai de moins en moins lu. À la faveur d’un accident de vie, j’y suis revenue, il y a une dizaine d’années, et le plaisir était intact. Concernant l’écriture, c’est un hasard qui m’en a donné l’idée : j’avais entendu parler d’un conte de fées britannique, écrit par un certain Charles Kingsley : The Water-Babies. J’aurais aimé le lire, mais il n’avait jamais été traduit en français. Je me suis dit simplement : je n’ai qu’à le faire moi-même ! Depuis, je n’ai jamais arrêté…
Quels sont vos écrivains préférés ?
Les grands auteurs français du XIXème siècle : Balzac, Flaubert… sans oublier les auteurs de romans policiers, tels qu’Émile Gaboriau.
LE LIVRE que vous emmèneriez sur une île déserte
Sans hésitation : Au Bonheur des Dames, d’Émile Zola. Je le relis chaque année !
Quel est votre mot préféré ?
Liberté.
Quelle est votre drogue favorite ?
Une après-midi entière en pleine nature.
Si Dieu existe, qu’aimeriez-vous, après votre mort, l’entendre vous dire ?
C’est une question très personnelle, voire intime. Je dirais : « Le chemin n’a pas été facile, et tu as fait beaucoup d’erreurs. Malgré tout, je suis content de toi. »
Pensez-vous que les critiques apportent à l’écrivain ?
J’ai malheureusement peu de retours sur mes modestes écrits. J’aimerais en lire davantage. Je ne sais pas trop si les critiques peuvent amener quelqu’un à changer sa façon d’écrire, mais savoir si tel récit a plu ou non, et pourquoi ; qui l’a lu, et dans mon cas particulier, est-ce qu’il a été lu ou raconté à des enfants, cela me passionnerait.
Pourquoi avez-vous choisi de publier sur Edition999 ?
J’ai découvert Edition999 complètement par hasard : je cherchais depuis longtemps un site pour publier mes contes de fées, rien que pour les faire connaître, sans désir de les vendre. Mais jusqu’ici, après plusieurs essais, je n’avais rien trouvé de satisfaisant. Le concept du site m’a plu énormément : liberté, gratuité. J’ai envoyé un premier écrit, et la simplicité avec laquelle la publication s’est faite m’a charmée.
Avez-vous des projets en cours ?
Oui, beaucoup. Plusieurs romans pour enfants, des contes également, déjà dans les tiroirs. Et de nouveaux auteurs.
Si vous désirez ajouter quelques mots aux lecteurs qui vont vous lire. C’est ici et maintenant.
Aux lecteurs qui liront ces contes, écrits il y a plus de cent ans, j’aimerais dire que j’espère de tout cœur leur avoir fait partager un peu du bonheur que j’ai ressenti à les traduire. Qu’ils n’hésitent pas à les partager autour d’eux, à les offrir, à les proposer à des enfants, à les critiquer aussi. Je les en remercie d’avance !