Le dragon qui aimait la poésie
Nombre de pages en A4 : 39
Version publiée le 13 juillet 2024
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Thème :
Jeunesse
ISBN : 978-2-9556264-9-8
La quatrième de couverture
En cette époque troublée, marquée par plusieurs conflits militaires majeurs, je vous propose un conte résolument pacifiste !
…
Aimeriez-vous qu’un dragon s’installe près de chez vous ? Certainement pas ! Les préjugés sont tenaces : ces monstres sont définitivement les ennemis de la race humaine ! Il est donc nécessaire de l’exterminer. Et puis, qui résisterait à l’excitation d’une belle bataille ? …
Mais s’il s’agissait d’un dragon gentil, amoureux des belles-lettres, d’un poète, détestant la violence et les combats ?
Dans cette fable drôle et tendre, nous apprenons que le recours à la violence n’est jamais la solution, que le chemin est parfois long pour se faire accepter par les autres… et que pour atteindre ses objectifs dans la vie, il faut beaucoup de sagesse et de persévérance, un petit grain de folie… et surtout d’excellents amis !
Vous retrouverez ici la traduction adaptée d’un classique intemporel de la littérature britannique pour la jeunesse, publié par l’écrivain Kenneth Grahame, en 1898, agrémenté d’illustrations inédites.
La première page
L’histoire que je vais vous conter s’est déroulée il y a bien longtemps - peut-être plusieurs siècles -. Á cette époque, dans une ferme située à l’écart d’un village, vivait un berger, sa femme, et leur jeune fils, qui s’appelait Arthur. Ce berger passait ses journées, - à certaines saisons, ses nuits également -, dans le vaste océan des collines, avec pour seule compagnie le soleil, les étoiles, et ses moutons. Le rassurant bavardage de la société humaine restait hors de portée de ses yeux et de ses oreilles.
Mais son fils, quand il n’aidait pas son père - et parfois aussi quand il l’aidait -, passait la plupart de son temps plongé dans des livres épais, qu’il empruntait à d’affables propriétaires, ou à de bienveillants pasteurs, d’un bout à l’autre du pays.
4
Ses parents l’adoraient. Ils étaient également fiers de lui, même s’ils ne l’avouaient pas. Arthur était donc laissé libre d’agir à sa guise, et de lire autant qu’il le voulait. Au lieu de recevoir de temps en temps une petite tape sur la tête, il était plus ou moins traité comme un égal par ses parents. Cette répartition des tâches : eux-mêmes apportant la connaissance pratique, et leur fils celle des livres, leur paraissait tout à fait juste. En cela, ils faisaient preuve d’un grand bon sens. En effet, ils savaient que les connaissances théoriques qu’on apprend dans les livres peuvent se révéler utiles, - même si leurs voisins prétendaient le contraire -.
Arthur était généralement plongé dans des ouvrages d’histoire naturelle ou dans des contes de fées : il abordait ces lectures comme elles lui venaient, sans établir entre elles de hiérarchies…
Un soir, le berger, dont les dernières nuits avaient été agitées, jusqu’à perturber son équilibre habituel, revint chez lui tout tremblant. Il s’assit à la table où sa femme et son fils s’occupaient paisiblement, elle à son travail de couture, lui à la lecture d’un conte de fées. Le berger s’exclama alors, très troublé :
« C’en est fini pour moi, Amélie ! Jamais plus je ne pourrai remonter au sommet de cette colline !
— Ne t’agite donc pas autant, répondit sa femme, qui était une personne très sensée. Commence par nous raconter ce qui t’a fait peur à ce point. Ensuite, nous verrons tous les trois ensemble ce qu’il faut en penser.
— Tout a commencé il y a quelques nuits, répondit le berger. Tu connais cette grotte, en haut de la colline. Elle m’a toujours causé des inquiétudes. Les moutons non plus, ne l’aiment pas. Et quand les bêtes craignent quelque chose, ce n’est jamais sans raison. Bon, depuis quelque temps, on entendait de petits bruits à l’intérieur de cette grotte. Comme de longs soupirs, mêlés à des grognements. Parfois des ronflements, venant de très loin sous la terre. De véritables ronflements, mais qui paraissaient… sournois, pas du tout comme nos ronflements à nous, quand nous dormons.
— Classique… lança Arthur, d’un ton tranquille.
🎓Ambassadeur Edition999
Curieuse de tout ce qui se rapporte à l’Angleterre du XIXème siècle et aimant les contes de fées, j’ai choisi de croiser les deux en m’intéressant aux auteurs pour la jeunesse, de cette époque et de ce pays. C’est une période de grands changements, durant laquelle certains pionniers proposèrent...
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