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Mon nom est Arthur Gordon Pym. Mon père était un respectable commerçant dans les fournitures de la marine, à Nantucket, où je suis né. Mon aïeul maternel était attorney, avec une belle clientèle. Il avait de la chance en toutes choses, et il fit plusieurs spéculations très heureuses sur les fonds de l’Edgarton New Bank, lors de sa création. Par ces moyens et par d’autres, il réussit à se faire une fortune assez passable. Il avait plus d’affection pour moi, je crois, que pour toute autre personne au monde, et j’avais lieu d’espérer la plus grosse part de cette fortune à sa mort. Il m’envoya, à l’âge de six ans, à l’école du vieux
M. Ricketts, brave gentleman qui n’avait qu’un bras, et de manières assez excentriques ; il est bien connu de presque toutes les personnes qui ont visité New Bedford. Je restai à son école jusqu’à l’âge de seize ans, et je la quittai alors pour l’académie de
M. E. Ronald, sur la montagne. Là je me liai intimement avec le fils de M. Barnard, capitaine de navire, qui voyageait ordinairement pour la maison Lloyd et Vredenburg ; M. Barnard est bien connu aussi à New Bedford, et il a, j’en suis sûr, plusieurs parents à Edgarton. Son fils s’appelait Auguste, et il était plus âgé que moi de deux ans à peu près. Il avait fait un voyage avec son père sur le baleinier le John Donaldson, et il me parlait sans cesse de ses aventures dans l’océan Pacifique du Sud.
Il y a quelques années, je me liai intimement avec un M. William Legrand. Il était d’une ancienne famille protestante, et jadis il avait été riche ; mais une série de malheurs l’avait réduit à la misère.
2020
Une fois, sur le minuit lugubre, pendant que je méditais, faible et fatigué, sur maint précieux et curieux volume d’une doctrine oubliée, pendant que je donnais de la tête, presque assoupi, soudain il se fit un tapotement.
2020
J’étais à Paris en 18… Après une sombre et orageuse soirée d’automne, je jouissais de la double volupté de la méditation et d’une pipe d’écume de mer, en compagnie de mon ami Dupin, dans sa petite bibliothèque ou cabinet d’étude, rue Dunot, n° 33, au (...)
2020
Ce petit être est joyeux. Il ne mange pas tous les jours et il va au spectacle, si bon lui semble, tous les soirs. Il n’a pas de chemise sur le corps, pas de souliers aux pieds, pas de toit sur la tête ; il est comme les mouches du ciel qui n’ont rien de (...)
– Lupin, racontez-moi donc quelque chose. – Eh ! que voulez-vous que je vous raconte ? On connaît toute ma vie ! me répondit Lupin qui somnolait sur le divan de mon cabinet de travail. – Personne ne la connaît ! m’écriai-je. On sait, par telle de vos (...)
Belle Hippolyte, l’heure de notre hymen s’avance à grands pas : quatre jours fortunés amèneront une lune nouvelle ; mais que l’ancienne me semble lente à décroître ! Elle retarde l’objet de mes désirs, comme une marâtre, ou une douairière, qui puise (...)