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Accueil > Classique > Les Cages flottantes - Chéri-Bibi - Tome I
« Mon rêve, à moi, a toujours été d’être un honnête homme ! fit Petit-Bon-Dieu en jetant un coup d’œil du côté des gardes-chiourme qui, revolver au poing, se promenaient entre les cages.
– Pour quoi faire ? demanda Gueule-de-Bois.
– Pour quoi faire ? Pour m’établir marchand de vin, donc !
– Tout le monde peut pas être marchand de vin, philosopha Gueule-de-Bois, ça serait trop commode ! Chacun a son lot en venant au monde. Ainsi, toi, Petit-Bon-Dieu, t’étais bien sûr destiné à arracher ton copeau à Cayenne. Comme dit Chéri-Bibi : Fatalitas ! Ce qui est écrit est écrit. On peut pas y faire à la Providence ! À propos de Chéri-Bibi, savez-vous ce que m’ dit l’ Rouquin ?
– C’est point ce que te dit l’ Rouquin qui m’occupe, répliqua Petit-Bon-Dieu, en baissant la voix, mais le moment est venu de causer sérieusement. Voyons, c’est-y pour aujourd’hui ? C’est-y pour demain ? »
Le coup de tonnerre fut si violent que nous pensâmes que le coin de forêt qui poussait au-dessus de nos têtes avait été foudroyé et que la voûte de la caverne allait être fendue, comme d’un coup de hache, par le géant de la tempête. Nos mains se saisirent (…)
2014
– Demandez les nouvelles de la dernière heure : « La République en danger ! Le coup d’État dévoilé ! L’interpellation de cet après-midi ! La mise en accusation des coupables ! » Les camelots débouchaient au coin des grands boulevards et de la rue Royale. (…)
2013
Sur la grève embrasée, devant le flot redoutable où glissaient les requins affamés, gardiens de sa prison, Palas était étendu. Le forçat semblait une bête lasse au repos. Au fait, il avait profité de la « relâche » de dix heures pour venir chercher là un (…)
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C’était une belle matinée d’avril, quoique la neige fût tombée abondamment pendant la nuit ; aussi la terre était couverte d’un manteau éblouissant de blancheur, lorsque deux voyageurs à cheval arrivèrent à l’auberge de Wallace.
Jean, ce matin-là, un semoir de toile bleue noué sur le ventre, en tenait la poche ouverte de la main gauche, et de la droite, tous les trois pas, il y prenait une poignée de blé, que d’un geste, à la volée, il jetait.
La Teuse, en entrant, posa son balai et son plumeau contre l’autel. Elle s’était attardée à mettre en train la lessive du semestre. Elle traversa l’église, pour sonner l’Angelus, boitant davantage dans sa hâte, bousculant les bancs.