Depuis ma prime jeunesse, j’en ai fait des voyages, mais je garde un souvenir impérissable de ceux subis dans la quatre chevaux de mon père quand nous faisions le trajet Lyon/Clermont pour rendre visite à la famille. L’odeur était atroce là-dedans. Elle devait prendre l’eau quelque part cette voiture achetée d’occasion qui avait bien plombé les finances de mes parents. Etant assise à l’arrière, outre ses effluves de chien mouillé, je respirais celles du pot d’échappement qui entraient certainement par une quelconque fissure dans la plancher. En cette lointaine époque, point de contrôle technique et encore moins d’autoroute. Nous mettions plus de trois heures à faire ce périple tout en virages et, qui plus est, offrant à mes yeux terrifiés des précipices sans fond aux abords de Thiers.