Sur la terrasse du monde,
Où mes visions me portent,
Je vois l’horreur qui gronde,
Le chaos en cohorte.
La barbarie s’installe,
La guerre civile s’immisce,
La dictature s’emballe,
La norme devient le vice.
Mais. Nous, ne voyons rien !
Nos cécités coupables,
Obscurités blâmables,
N’y pourront changer rien.
Les arbres au ciel ne poussent
Les utopies pas plus,
Sans racines elles s’émoussent
Et retombent en pluie drue.
Têtue vérité ronge,
Le monde d’après, ses rêves,
Vers la poubelle à songes,
Sous les pilons et glaives.
Mythes et bons sentiments,
Supportent le néant,
Et toutes nos illusions,
Abusent notre raison.
Nous ne voulons pas voir,
Et encore moins savoir,
Aveuglés d’espérances,
De chimériques croyances.
Et tout va s’effondrer,
Et tout va s’écrouler,
Et c’est notre intuition,
Qui donne cette solution.
Au fond, nous le savons !
Tout a été mal fait.
Funeste trahison,
Si bien manipulée.
Qui, a tué la bête,
Sinon une autre bête ?
Mon dieu plus jamais ça !
Ça recommencera.
Impossible à admettre,
Qu’on œuvre à nous démettre.
La négation de tout,
La négation de nous.
Impossible de croire,
Impensable de voir,
Comme aux antiquités,
Blâmons le messager.