Edition999 rencontre Osman Chaggou
Comment écrivez-vous ? :
Je n’écris pas tout le temps, à vrai dire je ne suis pas quelqu’un qui s’adonne à l’écriture chaque jour, ce qui est vraiment dommage puisque l’écriture, en plus d’être un talent, reste un exercice. Très souvent c’est ce qui se passe autour de moi qui m’incite à écrire des histoires. J’essaie de raconter, un événement, une action anodine où simplement une pensée intime. Je prends parfois note et profite, très souvent, des voyages que j’effectue en taxi pour écrire. Je fais ainsi deux voyages, une sorte de deux en un.
Pourquoi écrivez-vous ? : Très franchement j’écris pour faire partager une émotion et parfois pour signaler l’absudité de la vie humaine qui ne tient à rien. C’est, peut-être, pour cela que j’aborde fréquemment le sujet de la mort qui me fait très peur tout en me facinant à la fois. Avoir les yeux en larme après la lecture d’un passage est une chose qui me bouleverse.
D’où vous vient votre passion d’écrire ? : Sans doute de toutes les choses que j’ai eu envie de dire et que je n’ai jamais pu ou jamais su dire.
Comment vous vient le sujet d’une nouvelle ou d’un roman ? : Pour Le Mont Touri, qui regroupe cinq nouvelles, c’est l’envie de parler de l’université algérienne et des étudiants. Mais j’ai fait en sorte d’ajouter d’autres sujets qui traitent des problèmes des jeunes algériens.
Quels sont vos écrivains préférés ? : Muriel Barbery reste pour moi une référence quoiqu’elle n’écrit pas très souvent. Mais j’aime aussi des écrivains algériens tel que Mohammed Dib, Yasmina Khadra ou encore Kamel Daoud qui m’impressionne par la profondeur de ce qu’il écrit.
Pensez-vous que les critiques apportent à l’écrivain ? : Oui je crois qu’il est primordial d’avoir une bonne critique littéraire ce n’est qu’à travers cela que l’écrivain peut progresser.
Pourquoi avez-vous choisi de publier sur Edition999 ? : Un coup du hasard sans doute, mais le hasard, comme vous le savez, fait très bien les choses.
Avez-vous des projets en cours ? : Une nouvelle qui traite de la guerre de libération peut-être mais pour le moment ce n’est qu’un foetus et le risque d’IVG chez moi reste très élevé.