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D’Alègre à Toulouse
– « Quant à ce qui me regarde, moi personnellement, je ne vous promets rien. La bête est trop vieille. Croyez moi, renoncez à son éducation. Il y a de certains mystères qui tiennent trop à l’existence, surtout quand on les a sucés avec le lait, pour qu’il soit jamais possible d’y renoncer. Il en est de même des habitudes quand elles sont aussi prodigieusement liées au physique de l’être, dix mille années de prison et cinq cent livres de chaîne ne ferait que leur donner plus de force. Je vous étonnerai bien si je vous disais que toutes ces choses là et leur ressouvenir sont toujours ce que j’appelle à mon secours quand je veux m’étourdir sur ma situation. Les mœurs ne dépendent pas de nous, elles tiennent à notre construction, à notre organisation. Ce qui dépend de nous c’est de ne pas répandre notre venin au dehors et que ce qui nous entoure non seulement ne souffre pas mais ne puisse pas même s’en apercevoir. Une conduite intacte avec ses enfants et une avec sa femme telle qu’il lui devienne impossible, même en confrontant son sort avec celui des autres femmes, de pouvoir soupçonner les mauvaises mœurs de son mari, voilà ce qui dépend de nous et voilà ce qu’un honnête homme doit faire, parce qu’il n’est pas dit que l’on soit un coquin pour avoir de la singularité dans les plaisirs ».
Donatien Alphonse François, Marquis de Sade, à Renée Pélagie, 1783.
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