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Accueil > Littérature Erotique > Quel beau dimanche pour la saison !
Ni une ni deux, j’ai ôté mes lunettes, mon tee-shirt et mon jean et j’ai sauté dans le lit en riant. De peur d’effrayer Lionel, j’avais cependant gardé ma culotte et mon soutien-gorge qui, dépareillés, n’avaient d’ailleurs rien de spécialement sexy. Le soutif, tout ce qu’il y a de plus ordinaire, était bêtement blanc, le slip dans les tons gris.
Qu’importe, il s’agissait d’essayer un lit, pas de faire un défilé de lingerie fine. Je me suis glissée sous la couette et j’ai tapoté les draps frais de chaque côté pour les inviter à me rejoindre. Non sans montrer son étonnement par un haussement de sourcil en ma direction, mon mari me prit au mot et se déshabilla à son tour.
En revanche, Lionel paraissait presque tétanisé. Il resta un moment debout face au lit, faisant semblant de ne pas comprendre, se demandant sans doute si c’était du lard ou du cochon, puis se retourna pour attraper son blouson.
Le con.
Il nous fallait quelque chose de plus spacieux, de quoi pouvoir s’étaler de tout notre long pour des nuits paisibles ou s’essayer à toutes sortes de fantaisies lors de soirées disons plus pimentées. En bref, il nous fallait de la nouveauté, tout simplement. Décision fut prise, achat fut fait, restait à monter ce nouveau lit livré en kit. Marius, mon mari, avait demandé l’aide d’un collègue, Lionel, que je connaissais vaguement. Lionel Delcroix. Assez beau mec, du reste, frôlant la cinquantaine et toujours bien bâti mais pas plus attirant que ça. Trop convenu, trop lisse comme son crâne rasé de près, une manière pas très subtile de masquer sa calvitie. Celui-ci émergeait à peine d’une séparation mal digérée et Marius pensait qu’un peu de bricolage lui changerait les idées, oubliant de préciser que lui-même était bien incapable de monter tout seul un tel meuble. Il leur fallut quand même deux bonnes heures de montage, quelques sérieuses bouffées de sueur et pas mal de stress pour en venir à bout. Tant qu’à faire, on avait également décidé de changer de literie et j’avais choisi pour l’occasion un ensemble d’un joli noir anthracite. Pas peu fière du résultat, j’allumai quelques bougies parfumées et Marius nous mit un peu de musique en sourdine. Notre chambre avait soudainement pris l’atmosphère mystérieuse et sensuelle d’une alcôve. Lionel jeta un œil à sa montre et se proposa alors de nous quitter mais je lui fis savoir avec un air faussement irrité qu’il n’allait quand même pas nous abandonner sans avoir fêté ce nouveau lit avec une bonne bouteille de champagne. C’était le moins qu’on puisse faire pour le remercier.
Dieu m’en garde, rien n’avait été prémédité. Les choses se déroulèrent dans une spontanéité qui m’étonne encore. Nous trinquâmes gaiement et j’en profitai pour faire une bise à Lionel qui rougit autant que le laissait supposer le peu de lumière de la pièce. Marius me prit par la taille et m’embrassa dans le cou. L’odeur de sueur fraîche de ces deux hommes mélangée au parfum douceâtre des bougies me monta directement au cerveau. La voix d’Otis Redding feutrait délicieusement l’ambiance. Une idée saugrenue me traversa soudain l’esprit. D’habitude plutôt prude et même un peu complexée, je pris l’initiative.
– Bon, les garçons ! Le mieux, c’est de l’étrenner tout de suite ce foutu lit, non ! Pour vérifier que vous avez fait du bon boulot.
Ni une ni deux, j’ai ôté mes lunettes, mon tee-shirt et mon jean et j’ai sauté dans le lit en riant. De peur d’effrayer Lionel, j’avais cependant gardé ma culotte et mon soutien-gorge qui, dépareillés, n’avaient d’ailleurs rien de spécialement sexy. Le soutif, tout ce qu’il y a de plus ordinaire, était bêtement blanc, le slip dans les tons gris.
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Belle histoire écriture fluide.merci