Vade retro
Nombre de pages en A4 : 417
Livre publié le 10 septembre 2014
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Thème :
Policier et suspense
ISBN : 978-2-9550168-0-0
La quatrième de couverture
Rome, 12ème siècle. Deux marchands flamands ont été égorgés. L’enquête du capitaine Marcus Arvale l’amène à soupçonner le clerc pontifical Alexandre Anguillara. Marcus demande l’aide de Roland van Hakke, surnommé l’Ange Noir, un enquêteur agissant sur ordre du pape Alexandre III. Peu après un moine est assassiné à Hambourg, on soupçonne la même personne. Il apparaît que le moine Théobald qui est à la fois parent du duc de Saxe et émissaire d’Alexandre III serait menacé par la même personne.
La première page
En cette fin d’après-midi du 7 mai de l’an de grâce 1167, dans la Ville éternelle, quatre sergents du guet, conduits par le capitaine Marcus Arvale, achevaient leur ronde en descendant la rive droite du
Tibre.
Il faisait chaud et la rumeur de la ville s’était quelque peu calmée.
L’on n’entendait plus résonner les outils des chaudronniers, des forgerons, des serruriers, des batteurs d’or ou d’argent. Les colporteurs proposaient encore leurs produits et les mendiants gémissaient des lamentations inquiétantes, toutefois d’un ton plus modéré, comme cela arrivait souvent après vêpres.
Vêtus de tuniques aux couleurs pontificales, les cinq soldats avançaient en cadence et, à la lumière du soleil couchant, leurs casques en fer blanc s’ornaient de lueurs pourpres.
Marcus Arvale porta son regard sur le fleuve, puis plus loin, sur les collines de la cité où vivaient les hauts dignitaires, séparés de la foule par l’épaisseur de leurs murs et la surface de leurs parcs. Trop grands seigneurs pour se mêler au peuple ! Et aussi, trop occupés à boire et à manger gros, se dit le capitaine, la mine sombre. Lui s’affairait cent pieds plus bas, loin du Quirinal, de l’Esquilin et du Caelius. De l’autre côté du Tibre, au Trastevere. Là, où les infortunés enduraient les peines de l’enfer, où chaque soir en se couchant, on se demandait si l’on se relèverait le lendemain.
Parfois Arvale ne pouvait s’empêcher de songer que tous ces princes, empressés de demeurer à l’écart pour fomenter leurs intrigues, auraient mieux à s’employer. Si par malheur Frédéric I Barberousse1, occupé pour l’heure en son fief de Franconie, revenait dans la péninsule à la tête de son ost, le seul à pouvoir lui donner le
change était le Souverain Pontife.
DEA de langues étrangères à l’université de la Sorbonne, Professeur d’Allemand durant quinze ans, tout en commençant la rédaction d’une thèse de doctorat. Mes recherches sur l’évolution des civilisations au nord et à l’est de l’Europe m’ont vite amenée à me passionner pour le moyen âge....