Accueil > Biographie > ABD-EL-KADER ET JUGURTHA d’Henri FEUILLERET
Qui connait, en Algérie, Henri Feuilleret et ses articles sur le pays en pleine conquête coloniale ? Ils sont peux, un ou deux "historiens officiels" de l’Etat algérien. C’est à notre large public que nous mettons en lecture ce précieux texte et lui seul peut apporter son regard critique et historique.
"Bien qu’il soit difficile de rapprocher ainsi deux hommes séparer par vingt siècles, toute fois vous manquerions à l’intérêt de cette notice, au titre même de notre travail, si nous ne présentions pas ces deux figures l’une à côté de l’autre." Henri Feuilleret.
Quelle relation peut-on établir entre le roi Numide Jugurtha (Yugurthn, en tamazight) et l’émir Abdel-el-Kader ben El-Hachemi ben el-Hassani, que 2000 ans séparent ?
Du point de vue du discours historique du nationalisme populiste, les deux personnages forment un prolongement bien symbolique de la résistance à l’envahisseur européen. Mais aujourd’hui, la préférence nationaliste chauvine est portée à l’identification d’un djihad fortement religieux d’Abd-el-Kader et la « résistance » anti-européenne romaine de Jugurtha.
L’intérêt de ce rapprochement est d’assoir cette linéaire identité fondatrice de la Nation algérienne : Amazighité arabo-islamisée. Une constante dominatrice de l’imaginaire historique de l’Algérien. On reprend bien et avec cœur, la phrase de la relique Azhariste d’ Égypte, cheikh Mohamed Ghazali, disant que « je suis bien un égyptien pharaonique, mais l’Islam m’a arabisé ».
L’Amazigh arabo-islamisé forme l’assise tectonique de la pensée de l’inamovible et de la constante inaltérable. Des strates cultuelles nourris par des éléments stagnants dans les formes du discours et pensées soumises au contrôle de la police de la pensée unique. Une institution qui mène son profond contrôle sur le mode de rêverie chez l’individu national. Il y a lieu de dresser l’épouvantail de cet ennemi perpétuel qui envahi les chromosomes de l’Algérien, par bateaux, par avions et même par la fibre optique, le mode de cohésion « géologique » de la Pensée national unique.
N’en déplaise aux tenants de l’uniformité de la pensée nationale et aux policiers de la surveillance intellectuelle, la libre gravitation des idées historiques, nous impose la lecture du présent texte écrit entre le 14/10/1844 et le 30/12/1844, par Henri Feuilleret et faisant partie d’un ensemble d’ « Études africaines » paru sur les colonnes du Moniteur Algérie.
Victimes de la contrefaçon politique et idéologique des années d’indépendance politique, ils ne seront cités dans aucune anthologie littéraire algérienne.
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