AIR RAMSÈS
Nombre de pages en A4 : 91
Version publiée le 13 avril 2024
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Thème :
Policier et suspense
La quatrième de couverture
Du sable… de la cocaïne… des diamants…
Sophie mène l’enquête dans le désert égyptien.
La première page
— Salut Albert. C’est la forme ?
— Bien sûr ! Toujours en forme avant de m’envoyer en l’air !
Sofia Rossi, la quarantaine, brune aux yeux turquoise, teint bronzé, sans maquillage, n’appréciait guère cette plaisanterie. Ce n’est pas parce qu’Albert Mertens était d’origine belge qu’il devait sans cesse débiter des plaisanteries aussi douteuses qu’éculées. Pourtant elle estimait beaucoup ses qualités de pilote professionnel. À 52 ans, dont 27 de métier, il comptait près de vingt mille heures de vol. Toujours aux commandes du même type d’avion léger, un Cessna 172. Désormais numéro deux de la petite compagnie Air Ramsès, il se consacrait exclusivement à des trajets intérieurs en Égypte. Généralement pour transporter des touristes fortunés sur les sites les plus célèbres, ou bien pour des missions archéologiques. Il connaissait tous les aéroports du pays, depuis l’International airport du Caire jusqu’à celui de Abou Simbel, en passant par tous ceux de la vallée du Nil et les modestes aérodromes régionaux des oasis.
Ses clients du jour étaient des habitués. Sofia et son mari Antonio, archéologues français, retournaient à leur base actuelle dans l’oasis d’Al-Dakhla. À leurs débuts, une quinzaine d’années plus tôt, ils s’étaient fait remarquer par leur solide compétence et la valeur de leurs expertises. Ces mérites leur avaient valu d’être appelés pour des missions en Égypte, terre de prédilection pour tout archéologue. Ils avaient enrichi leur expérience au point de devenir des experts souvent sollicités.
Antonio, même âge, même visage hâlé, cheveu très court, collier de barbe et petite moustache, arriva à son tour sur le tarmac du parking réservé aux petits appareils. Il était accompagné d’un employé poussant un chariot à bagages. Il vint taper sur l’épaule du pilote.
— Bonjour Albert, ne fais pas la grimace, ça ne dépasse pas le poids. J’ai vérifié.
Deux valises contenaient les effets personnels du couple qui venait de passer une semaine de congé à Charm-el-Cheikh. À intervalle régulier ils bénéficiaient de jours de repos bien nécessaires après une période de travail intense dans des contrées désertiques. Les eaux turquoise de la Mer Rouge avaient gagné leurs faveurs dès le premier séjour.
Un troisième bagage était bourré de « commandes » de collègues restés dans le Sud. Bien que les oasis soient parfaitement approvisionnées, il y avait toujours une innovation technologique, un nouveau vêtement, un livre récent qu’on ne trouvait qu’à la capitale. Ceux qui partaient en congé se faisaient un devoir de rapporter aux collègues ces petites choses qui finissaient par constituer un bagage à part entière.
Enfin une grosse valise noire à fermeture sécurisée servait au transport de certains éléments trouvés dans des fouilles et devant être examinés dans des laboratoires spécialisés du Caire, par exemple pour la datation par le Carbone 14. Cette fois-ci Sofia et Antonio rapportaient à Al-Dakhla des fragments de poteries insolites, un petit récipient décoré polychrome et quatre vases canopes aux caractéristiques déconcertantes. Ils les avaient déposés à l’aller pour complément d’expertise. Ils les rapportaient aux fins de comparaison avec d’autres pièces analogues.
Biographie de ALOÏS
🎓Ambassadeur Edition999
Après trente-cinq années de journalisme je n’ai su me résoudre à cesser d’écrire. Mais cette fois en m’attaquant à des romans de pure fiction. J’y mets des souvenirs personnels des nombreux pays visités, des recherches approfondies de documentation pour rendre les récits plus réalistes, et un...
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