Carnet de Bord : Le "Courrier du Blue Winston" autour du Monde
Nombre de pages en A4 : 15
Version publiée le 1er juin 2024
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Thème :
Autobiographie - Témoignage - Autofiction
La quatrième de couverture
Londres, le 18 octobre 2023
Monsieur, Madame HANSEN,
Nous avons le regret de vous annoncer que nous avons trouvé ce carnet ayant appartenu à votre fille, Émilie, Marie, Clara HANSEN. Née le 24 Juin 2004, en France. Il a été trouvé à bord de son bateau, une embarcation de soixante pieds, nommé le « Blue Winston », immatriculé « CN265192 ».
Aucun corps ou signe de vie n’a été trouvé. Nous avons cependant trouvé ce carnet ainsi qu’un stylo qui y était accroché. Nous savons dû garder le stylo mais le carnet vous revient. Si vous avez besoin de quelconque information nous sommes à votre disposition. Nous allons continuer toute recherche afin de trouver le corps d’Émilie, Marie, Clara HANSEN.
Toutes nos condoléances,
République Française,
International Maritime Organization
La première page
Cela fait maintenant trente jours que je suis partie du port de Deauville. Selon mon radar je suis vers la côte sud-est de l’Amérique. Je ne devrais pas tarder à voir la terre. J’ai traversé un anticyclone. Il n’y avait plus de vent. J’ai perdu du temps sur mon programme. Ce n’est pas très grave. Je vais réussir à récupérer mon retard. Actuellement je navigue à une moyenne de quinze nœuds. Il y a une petite houle. Le bateau tangue un peu. Cela me berce. Le ciel est plutôt clair. Cela change de ma chère petite Normandie. Je suis en train d’écrire mon rapport du jour sur la table à cartes du cockpit. J’ai le stylo que m’a offert mon petit frère avant que je parte. Il est bleu, c’est ma couleur préférée, et il est possible de voir « CNTH », le club de voile dont on faisait partie plus petits. On y a passé beaucoup de temps. Depuis ma plus tendre enfance je navigue. Quand je ne fais pas de la planche à voile, je fais du dragon, du tofinou, du J-80… et la liste est longue. Il commence à être tard, je dois me faire à manger. Je vais faire chauffer mon Colombo de poulet lyophilisé. Puis je vais aller me coucher pour deux heures.
Je n’arrive pas à dormir. Mon cerveau ne veut pas se mettre sur pause pendant deux minutes. Plus le temps passe, plus je me sens comme Christopher dans Into the Wild. Je suis de plus en plus heureuse de lâcher prise, d’être livrée à moi-même au milieu de nulle part, de l’océan. Je me sens un peu comme Jacques Mayol, du Grand bleu, seule, heureuse, paisible au milieu de l’océan. La seule différence est que je suis sur l’eau et non dedans. Mais je comprends aussi le point de vue de Mark Watney de Seul Sur Mars qui vit sans cesse avec une épée Damoclès au dessus de la tête. Il y a toujours un danger qui me menace. Mon bateau peut se briser en deux, mes voiles peuvent se déchirer, mon bateau peut enfourner… Mais malgré ce danger, cette menace, je me sens libre, sans problèmes et surtout loin de toute société. Contrairement à ce que je pensais, la solitude ne me pèse pas du tout. Certes, mes proches me manquent, mais je n’en suis pas malade. Mais aussi, après chaque dépression ou épreuve je me retrouve dans le personnage de Samy dans l’Ascension. Fière d’avoir réussi. Heureuse. Et j’écoute On top of the world car c’est comme ça que je me sens. Gagnante, car j’ai vaincu une difficulté. Et puis je me fait un bon petit plat.
🎓Ambassadeur Edition999
Je suis Solana Willow, une jeune écrivaine dont le rêve a toujours été d’écrire. J’ai commencé par mon roman SAIL que je n’ai jamais publié. Dans la vie j’ai trois passions : la voile, écrire et voyager.
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