Chiens de guerre
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Nombre de pages en A4 : 5
Version publiée le 19 octobre 2022
- (Première publication sur Edition999 le 29 août 2011)
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Thème :
Fantastique
La quatrième de couverture
"Chiens de guerre" (originellement "Les chiens de guerre") a été écrit en 1991, puis révisé en 1999. Mon intérêt pour l’histoire militaire (bien que je sois pacifiste, mais je n’en suis pas à une contradiction près !) m’a inspiré cette nouvelle, ainsi que le film "Croix de fer" de Sam Peckinpah. A l’instar de ce film, ce n’est ni une apologie, ni une dénonciation des soldats de la Wehrmacht ayant combattu en Russie (mon père, Alsacien comme moi, y a été enrôlé de force). Je me suis simplement demandé ce que pouvaient vivre des soldats engagés dans une cause perdue, mais qui ont fini par s’accoutumer au danger et à la mort, et qui appréhendent bien plus le retour dans leurs foyers où ils sont devenus des étrangers aux yeux de leurs familles. Et si un destin surnaturel satisfaisait leurs espoirs secrets ?
La première page
“Il se sentait calme et viril, tranquille mais solide, animé d’un sang vigoureux. Il savait qu’il ne tremblerait plus devant ceux qui le guidaient, et qu’il irait où on l’enverrait. Il était allé toucher du doigt la grande mort, il avait découvert qu’elle n’était, après tout, que la grande mort”.
Stephen Crane : “L’insigne rouge du courage”.
Un jour de l’année 1943. A en croire les feuillages florissants sur les feuillus avoisinants, on pourrait penser à l’été. A en croire cette brume discrète qui noie le paysage sous ses lambeaux blanchâtres, lesquels font pâlir tout ce qu’ils touchent, on pourrait penser à l’hiver. Une petite colonne de silhouettes fantomatique progresse lentement vers le petit hameau de Semenovskoië, dont les premières isbas leur semblent maintenant devenues familières…
L’endroit se creuse en cuvette, cerné par une nuée de monticules derrière l’immensité déserte d’une steppe semi-aride, dont l’horizon se fige en rejoignant un ciel fermé. Le sergent Ostbeck juge préférable de faire conserver à sa patrouille une distance relativement respectueuses des masures en rondins et en torchis qui peuvent toujours dissimuler quelques partisans aux aguets.
Ostbeck arrête un moment sa marche pour laisser le temps à ses hommes de le rejoindre, et il souffle dans ses mains dans l’espoir de les réchauffer.
“- Un temps de merde !” grommelle-t-ilà l’adresse de son subalterne, le caporal Hoffmann qui se tient à sa hauteur.
“- Un temps idéal pour mourir !” ricane ce dernier, en imitant le geste de son supérieur. “Je n’ai jamais vécu un froid pareil en cette saison !”
J’habite en Alsace depuis toujours, à deux pas de Strasbourg, dans un village appelé Eckbolsheim (cela m’amuse toujours de penser que certains lecteurs auront du mal à épeler ce nom à voix haute !). Mes diplômes en Droit et en Histoire ne m’ont que relativement servis puisque je suis...
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