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"Chiens de guerre" (originellement "Les chiens de guerre") a été écrit en 1991, puis révisé en 1999. Mon intérêt pour l’histoire militaire (bien que je sois pacifiste, mais je n’en suis pas à une contradiction près !) m’a inspiré cette nouvelle, ainsi que le film "Croix de fer" de Sam Peckinpah. A l’instar de ce film, ce n’est ni une apologie, ni une dénonciation des soldats de la Wehrmacht ayant combattu en Russie (mon père, Alsacien comme moi, y a été enrôlé de force). Je me suis simplement demandé ce que pouvaient vivre des soldats engagés dans une cause perdue, mais qui ont fini par s’accoutumer au danger et à la mort, et qui appréhendent bien plus le retour dans leurs foyers où ils sont devenus des étrangers aux yeux de leurs familles. Et si un destin surnaturel satisfaisait leurs espoirs secrets ?
“Il se sentait calme et viril, tranquille mais solide, animé d’un sang vigoureux. Il savait qu’il ne tremblerait plus devant ceux qui le guidaient, et qu’il irait où on l’enverrait. Il était allé toucher du doigt la grande mort, il avait découvert qu’elle n’était, après tout, que la grande mort”.
Stephen Crane : “L’insigne rouge du courage”.
Un jour de l’année 1943. A en croire les feuillages florissants sur les feuillus avoisinants, on pourrait penser à l’été. A en croire cette brume discrète qui noie le paysage sous ses lambeaux blanchâtres, lesquels font pâlir tout ce qu’ils touchent, on pourrait penser à l’hiver. Une petite colonne de silhouettes fantomatique progresse lentement vers le petit hameau de Semenovskoië, dont les premières isbas leur semblent maintenant devenues familières…
L’endroit se creuse en cuvette, cerné par une nuée de monticules derrière l’immensité déserte d’une steppe semi-aride, dont l’horizon se fige en rejoignant un ciel fermé. Le sergent Ostbeck juge préférable de faire conserver à sa patrouille une distance relativement respectueuses des masures en rondins et en torchis qui peuvent toujours dissimuler quelques partisans aux aguets.
Ostbeck arrête un moment sa marche pour laisser le temps à ses hommes de le rejoindre, et il souffle dans ses mains dans l’espoir de les réchauffer.
“- Un temps de merde !” grommelle-t-ilà l’adresse de son subalterne, le caporal Hoffmann qui se tient à sa hauteur.
“- Un temps idéal pour mourir !” ricane ce dernier, en imitant le geste de son supérieur. “Je n’ai jamais vécu un froid pareil en cette saison !”
J’ai autrefois beaucoup lu les romans de Léon Tolstoï et de Dostoievski, et j’en ai retenu l’atmosphère de la Russie tsariste du XIX° siècle. J’ai également songé à Jean Lorrain et sa nouvelle "Les trous du masque".
2015
J’ai toujours été fasciné par les romans de Ridder Haggard au XIX° siècle, "Les mines du roi Salomon" ou "She". C’est le seul de mes récits qui se déroule en Afrique, et je me suis inspiré des ruines du Grand Zimbabvé pour écrire un conte dans la veine (...)
2013
« Danse macabre » date de 1999. Je me suis interrogé sur les prétendues relations entre la musique (et surtout le rock) et le satanisme. Le thème n’est pas nouveau, j’en conviens, mais il était trop tentant de le poursuivre. Le groupe auquel je songe est (...)
2013
Le démon noir est tombé, mais dans son sillage il semble avoir laissé de multiples choses, alliés, ennemies ou ni l’un ni l’autre. Comment le monde va-t-il réussir à gérer l’après démon noir, dans ce chaos d’être surpuissants ?
L’homme qui promène son chat ! L’homme qui promène son chat l’avait toujours fait rigoler. Le quoi ??L’homme qui promène son chat. Ce type semble n’avoir nul autre but dans la vie que celui de promener son chat. Amusant... C’est un vieux chat qui avance (...)
Puisque un Sage aurait dit « Reposes toi sous un tilleul son haleine fortifie ta paix intérieure !
2 janvier 2012, par DELAPORE
Merci pour votre commentaire. Je mettrai plus d’application à l’orthographe, le vérificateur installé sur Word 2007 s’avérant apparemment insuffisant. A moins que vous ne fassiez allusion à des erreurs du genre :
"-Bonjour, Ostbeck." ! lui répondit le lieutenant. Alors qu’il fallait mettre à L majuscule à "lui". Ce sont les seules fautes que le vérificateur a systématiquement relevé.
1er janvier 2012, par Guy ROM1
Bon essai, qui mériterait une deuxième lecture (les petites fautes d’orthographe sont comme des cailloux sur lesquels on trébuche en marchant/lisant)
Merci pour ces lignes évocatrices.