De Pékin à Pyong-Yang
Nombre de pages en A4 : 56
Livre publié le 18 mai 2024
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Thème :
Essai - Politique - Scolaire - Education
La quatrième de couverture
Abassia Fodil (1/3/1918 - 2/2/1962) militante et cadre féministe du Parti Communiste Algérien et Baya Bouhoune-Allaouchiche-Jurquet (9/4/1920 - 2/2/2007) sa Consoeur à la même organisation sont le symbole même du féminisme militant en Algérie entre la colonisation et l’indépendance politique que la génération Z ont le droit que connaitre et de s’imprigner de leurs luttes et sacrifices.
La première page
Hiroshima représente la puissance destructive d’un engin de guerre moderne, la bombe atomique. Comment ne pas revivre aujourd’hui les angoisses des mères, des épouses, des femmes, comment ne pas se souvenir des privations et des restrictions ? Les sacrifices héroïques de ceux qui sont tombés seraient-ils vains ? Ils sont morts, soldats ou combattants sans uniforme, pour que leurs enfants connaissent des jours heureux.
Au lieu de cela on parle de plus en plus d’un conflit nouveau, les menaces de guerre se précisent. Les conférences des chefs militaires se succèdent.
M. Schuman affirme que rien ne sera négligé pour inclure l’Afrique du Nord dans le pacte de l’Atlantique. Le budget de guerre absorbe la plus grande partie des recettes. On ne peut reconstruire et s’armer à la fois, aussi n’avons-nous pas assez de logements, pas d’écoles, pas d’hôpitaux, pas de sécurité sociale.
Les femmes ne veulent pas supporter les frais de deux guerres : celle d’hier et celle de demain. Elles ne veulent pas connaître les horreurs de nouveaux bombardements.
« En appuyant sur un bouton je peux en 24 heures anéantir 70 millions d’hommes » a déclaré récemment un professeur américain.
Toutes les Algériennes, toutes les femmes, tous les démocrates s’indignent de telles déclarations. Nous voulons, en ce qui nous concerne, la paix et la liberté. La paix, nous le savons, est inséparable de la liberté, et c’est dans la paix que nous obtiendrons l’abolition du régime d’oppression qui pèse lourdement sur nos épaules.
La guerre que préparent les impérialistes américains avec la complicité de nos colonialistes est dirigée contre tous les peuples épris de liberté et qui se refusent à l’esclavage. Elle ne peut, en aucun cas, servir les intérêts des peuples opprimés.
Etant déléguée au Congrès de Budapest, je me souviens particulièrement de l’intervention émouvante de la déléguée du Viêt-Nam, faisant appel à nous, femmes d’Afrique, pour protester contre l’envoi de soldats algériens, tunisiens et marocains qui n’ont aucune raison de combattre un peuple frère : « Il est tout à fait inhumain, disait-elle, de dresser les uns contre les autres des peuples colonisés pour les seuls intérêts égoïstes de quelques odieux colonialistes. »
Baya Bouhoune-Allaouchiche-Jurquet er Abassia Fodil, deux militantes communistes algériennes dont l’historiographie nationaliste chauvine occulte à chaque instant que l’on évoque la fête internationale de la femme.
Mohamed-Karim Assouane est enseignant de littérature française moderne et contemporaine et membre de l’Equipe de recherche sur les manuscrits de Mohamed Dib du CNEPRU (Alger). Il est auteur de plus de : • Recueil de poèmes : Poème pour une passion, Silex éditions, Paris, 1985.• Paul Robert :...