Accueil > Littérature > En place publique
Ayline pleine d’espérance, avait fui la soumission pour des contrées lui semblant plus hospitalières
Ne se doutant à aucun moment de la suite de circonstances qui allait faire de sa personne un symbole tragique.
Symbole d’une société fracturée qui se reconstruit autour d’une exécration commune dans une période où l’humanisme cède la place à la folie
Elle avait quitté seule son pays fuyant sa famille et son mariage arrangé avec un riche et vieux cousin, sachant dès lors qu’il ne fallait en aucun cas espérer y retourner. Ayline pensait avoir fui le cœur léger. Elle s’avouait parfois qu’il n’est jamais si simple d’oublier ses repères, ses amis, pour s’aventurer vers l’inconnu, toutefois pas au point de regretter l’alternative détestable ayant suscité son départ.
Dans l’ensemble, sa nouvelle patrie apparaissait plaisante, moderne. Elle se rappelle son arrivée. L’urbanisme moderne, quelque peu impersonnel de ses lignes tendues, l’avait impressionné. Elle pensait que le caractère un peu froid de la ville tranchait avec des mœurs d’une population apparemment plus libre que dans son pays d’origine. Mais ces gens ouverts, cet abord convivial est-il le reflet fidèle d’une culture, ou la posture d’un mode de vie sans réelle profondeur ?
Un emploi trouvé assez rapidement grâce à une relation de son frère allait lui octroyer une certaine autonomie, et puis …
La journée de travail terminée, Pavel, de la société de surveillance, lui propose gentiment de la ramener chez elle, c’est « sur sa route ». Il est agréable, présente bien, possède une voix douce et semble avoir de bonnes manières. Très honnêtement, la perspective de se rapprocher de ce gros bébé ne déplait pas à la jeune femme. Elle découvre en chemin qu’il peut avoir de l’humour. L’éloignement de ses racines lui pèse un peu, il serait agréable de retrouver une vie sociale, et puis, sait-on jamais … Elle verra bien si l’avenir lui réserve une bonne surprise.
Arrivée, elle lui propose un thé qu’il s’empresse d’accepter.
Après un échange enjoué, assis à ses côtés, le jeune homme se penche vers son interlocutrice. Elle se rapproche pensant entendre une confidence. Comme ils sont seuls, c’est assurément un jeu devant créer une forme de complicité. Il en profite pour l’embrasser sur la joue. Un peu surprise, elle ne sait si ce geste doit être envisagé comme une gentille blague ou s’il signifie un « au-revoir ». Son air satisfait infirme cette dernière hypothèse. Ayline sourit timidement, encouragé, il se montre plus entreprenant en réitérant son geste sur ses lèvres. A la vérité, la jeune femme trouve prématuré mais pas déplaisant ce baisé volé qui augure peut-être de prochains têtes à têtes.
Mais le garçon en veut plus et tout de suite, il commence à relever sa robe, elle ne s’estime pas prête, résiste, elle lui dit « non » de la voix et du corps, ce qu’il feint de ne pas entendre et colle sa bouche sur la sienne. Son cri est étouffé, elle ne peut que tenter de détourner la tête alors qu’il la bascule vers l’arrière.
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