Épluchures de yaourt
Nombre de pages en A4 : 59
Livre publié le 25 février 2020
Cette oeuvre est protégée par les droits d'auteur au sens de l'article L. 111-1
du code de la propriété intellectuelle (CPI).
Protection des oeuvres
Les droits d'auteurs conférent par principe une propriété privative é son
titulaire, lui permettant de déterminer les conditions d'exploitation de son oeuvre.
Les infractions aux droits d'auteurs sont sanctionnées pénalement (CPI, art. L. 335-1 é L. 335-10)
La violation des droits d'auteurs est constitutive du délit de contrefaçon puni d'une peine de 300 000 euros
d'amende et de 3 ans d'emprisonnement (CPI, art. L. 335-2 s.).
Des peines complémentaires - fermeture d'établissement, confiscation, publication par voie d'affichage de la
décision judiciaire - peuvent en outre étre prononcées.
Les statistiques du livre
550 lecteurs ont feuilleté le livre
228 téléchargements au total.
1 téléchargement sur les 7 derniers jours
0 téléchargement aujourd'hui
Evaluer le livre "Épluchures de yaourt"
Note globale pondérée
5/5 sur 2 votants
Thème :
Littérature
La quatrième de couverture
Pour quelle raison un tel titre : l’épluchure est ce qu’on enlève à une chose pour déguster ce qui nous intéresse, un yaourt est un aliment lacté autrement dit ce titre est une absurdité, une impossibilité qui est celle de vouloir rapporter une vie de treize ans dans un entrepôt c’est pour cela que j’y ai ajouté un sous-titre « Restes de treize années de travail ».
Zola, Céline et d’autres ont voulu parler du monde ouvrier au travers de nombreux romans, plusieurs écrivains (Victor Hugo, Jules Romains, Marguerite Audoux…) ont voulu parler de ces gens, ces hommes et ces femmes qui sont des basses classes, les « moins que rien » de la société industrielle, les "sans-dents" ceux qui actuellement sont les « Gilets jaunes ». Ils ont fait des relevés sur place, ils ont observé, étudié, se sont renseignés mais aucun n’a dit, à ce qu’il me semble, l’ « intérieur » d’une usine sur une longue période, ce qui se passe réellement chez les gens qui travaillent « en bas » comme l’a fait Nellie Bly.
Le héros principal, Georges, entouré de ses collègues vit dans un entrepôt huit heures par jour et au fil de treize années il a vu et entendu des choses, vu des scènes, vu des films d’êtres qui vivent et vieillissent, s’opposent et s’interpellent tous niveaux et genre confondus. Qui parlent d’eux d’une manière étrange avec un langage particulier que l’on peut trouver vul-gaire et stupide. Il sera bizarre et intriguant pour le lecteur de lire ce livre qui est une succes-sion de scènes, anecdotes, historiettes, rapports, flashs, sketches, instantanés d’une vie d’ou-vriers, de chefs, de cadres, d’un entrepôt...
Treize ans de vie, de cinéma filmé dans un entrepôt recueillis et retranscrits ici... Treize ans où l’on perçoit le monde qui change, la politique qui agit, l’économique qui change, les gens qui changent... De l’humour, de la haine, du travail, de la sueur, des rires, des cris, des conflits, des grèves, de la femme et de l’homme… J’ai récolté cela scrupuleusement au fil des ans pour les présenter maintenant pour faire en sorte que tout soit vrai et pas inventé, une forme d’hyperréalisme littéraire.
Une drôle de vision composée de quatre vingt scènes, une sorte de reality book comme les reality show, voir de l’intérieur en interférant le moins possible avec ce qui se passe pour transmettre directement la réalité des choses, êtres et évènements ce qui produit cette succes-sion de scènes organisées temporellement qui peuvent sembler décousues mais dont la lecture dans leur ensemble témoigne de l’existence de formes de vie que l’on a peu l’occasion de con-naitre car quels sont les intellectuels cultivés qui vivent si longtemps parmi des prolétaires ?
Dominique Viart dit dans : « Ecrire le travail » : vers une sociologisation du roman contemporain ? » : « L’écriture du présent est un risque pour le roman » constat que j’ai moi-même fait lors de la rédaction de ces pages : comment transcrire des moments sans s’enfermer dans une narration rébarbative. Dans son texte ce même auteur citait « Sortie d’usine » de François Bon et « L’Excès-l’usine » de Leslie Kaplan à leur lecture mon œuvre se situerait dans leurs mouvances. L’on pourra chausser pour lire ce livre diverses lunettes celle de : so-ciologue, anthropologue, ethnologue, sexologue ou percevoir ce qui se passe au fil du temps sous ses aspects politiques, sociaux ou économiques ou, tout simplement, comme un recueil de petites histoires marrantes, distrayantes , intrigantes, inquiétantes... parcelles de moments, pépites de temps à chacun son regard.
« Epluchures de yaourt » est une annexe à un roman d’apprentissage plus vaste qui s’intitule : "La pendule à moteur". Il se déroule alors que Georges, le héros principal n’a qu’une vingtaine d’années et qu’il fait ses premiers pas d’adulte dans la vie et le monde. Il vient de quitter un journal dans lequel il était journaliste et se retrouve sans emploi avec un appartement sur les bras donc il faut qu’il travaille et comme il ne trouve rien d’intéressant et qu’il veut être indépendant il accepte d’être employé à mi-temps dans un grand entrepôt de produits frais des environs de Toulouse. Georges pense, est instruit et réfléchit à la vie et le voilà donc « touriste-travailleur » dans le monde « sauvage » d’une grande entreprise d’alimentation…
Avertissement : certains dialogues et propos peuvent choquer par leurs aspects crus et grossiers, c’est ainsi que cela était, est et sera… A noter le terme « con » utilisé fréquemment n’est pas à considérer comme une insulte mais comme une sorte de ponctuation orale locale.
Toutes les personnes et sociétés citées dans les exemples sont fictives, et toute ressem-blance avec des personnes et des sociétés existantes ne serait que pure coïncidence.
Personnages :
Georges : le héros (manœuvre polyvalent)
Les chefs : Mr Tournier (responsable du rayon crémerie B), Mr Royer (chef responsable du rayon crémerie A), Mr Laclacquerie : chef du service étiquetage, le Père Richard (directeur de l’entrepôt), Mr Deras : ouvrier devenu chef, Mr Quiquet (responsable de l’ensemble des services crémerie),
Les ouvriers : Perruchon (un des plus anciens ouvriers de l’entrepôt proche de la re-traite), Canard, Mme Pazona, Nicole, Moudet dit « Le Moudet », Jean-louis, Drustet, Glasco, Ruffau, Trousse, Crevas, Christine (kiki), Marcelle, Testra, Guillomo, Raymond (le chanteur), Picarles, Cazales, Pierre Jeannot dit « Le Jeannot », Jean Cabouille dit « Le Cabouillot », José (le cuisinier de la cantine), Maria (la cuisinière), Virginie,…
Banania : un transpalette
La première page
Nosica, île de rêve, île blanche de métal ! Île aux flots de goudron qui se brisent sur ses rivages !
Nosica ! Ton port ! Tes vaisseaux ronronnant toutes voiles d’acier dehors ! Navires à roues ! Roues énormes ! Ohé ! Ohé ! Du bateau ! Matelots en blancs, matelots et commandants en jeans et chemises à carreaux, casquettes et tennis !...ohé du bateau ! Chargeant et déchar-geant victuailles et nourritures en sacs et boites, colis et cages d’acier, palettes et transpalettes, cagettes et cartons de toutes formes et couleurs !
Nosica ! Île de rêve, nouveau monde, Nouveau Monde, accosté de jour et de nuit ! Chargeant et déchargeant choux fleurs et chocolats ! Andouilles et salamis ! Jambons et lai-tages ! Chips et café en grain ! Tonnes de fromages ! Tonnes d’olives ! Tonnes de poissons ! Tonnes de viandes ! Tonnes et tonnes ! Avalées ! Disparues ! Réparties, en rayons et circuits ! Tonnes et tonnes ! Amenées par camions flamboyants neufs et vifs ! Voraces et rapides ! No-sica ! Nosica ! Chargeant et déchargeant au rythme des saisons parallèles et changeantes !
🎓Ambassadeur Edition999
Philippe Cébeillac, né en 1957 dans les Charentes-Maritimes.
Rédacteur de plusieurs romans, nouvelles et poèmes. Mène à partir de 1980 une carrière de plasticien et d’inventeur dans le domaine des arts plastiques en concevant des tableaux polysémiques. Enseigne dans le domaine de l’informatique...
Lire son interview