Lorsque j’ai commencé à écrire ce roman je me suis interrogé sur ce qui reste de notre existence, de notre vie. Ce que l’on appelle notre mémoire, nos souvenirs. En fait il n’en reste que des bribes, des morceaux disparates éparpillés dans notre cerveau, dans le temps. Mon but a donc été de me souvenir le plus loin possible de ce qu’il restait en ma mémoire de ce que j’avais vécu. C’est cette récolte qui est livré là.
Lorsque j’ai commencé à écrire ce roman je me suis interrogé sur ce qui reste de notre existence, de notre vie. Ce que l’on appelle notre mémoire, nos souvenirs. En fait il n’en reste que des bribes, des morceaux disparates éparpillés dans notre cerveau, dans le temps. Mon but a donc été de me souvenir le plus loin possible de ce qu’il restait en ma mémoire de ce que j’avais vécu. C’est cette récolte qui est livré là.
On pourra être étonné de l’apparence que prend ce roman, il n’est pas écrit comme les autres parce qu’il repose sur une dynamique différente : je me situe dans le temps en rapportant des séries de flashs les plus marquants qui vont s’agencer les uns à la suite des autres et se correspondre naturellement.
Sorte d’expérience auto analytique mais qui, puisque imbibée du monde environnant, devient une narration collective, une sorte d’épopée ou légende de moi et nous.
Le temps en perd sa dynamique classique rectiligne pour en acquérir une autre faite de cycles, de chocs, d’ondes entrant en correspondance et produisant une notion du temps multiple.
En la caverne de notre vie nous portons sur les parois de notre mémoire les images tracées à coups d’émotions et souvenirs de notre existence. Elles flamboient et renaissent à la lueur de nos sens, désirs, affects et volontés.
Bestiaire existentiel.
Interview fictive de Philippe CEBEILLAC
Utilisez-vous des brouillons ?
J’ai utilisé énormément de brouillons si tout ce que j’écris était sur papier j’en aurais des tas et des tas, heureusement l’informatique existe et les fichiers s’accumulent en autant de versions, remaniements et idées de restructuration diverses
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Essentiellement la vie en tant que telle et ce qui la fait : les gens, les choses, la nature.
Comment voyez-vous l’avenir du livre ?
Le livre est un objet une chose matérielle qui peut se lire n’importe où on a uniquement besoin de ses yeux, le livre est donc incontournable et donc son avenir inscrit définitivement dans la durée
Que pensez-vous du livre numérique ?
C’est un excellent média à portée mondiale
Où et quand préférez vous écrire ?
J’écris essentiellement à mon bureau devant mon écran d’ordinateur quand j’en ai le temps et l’humeur
Comment travaillez-vous, faites vous évoluer votre trame narrative ?
Je ne cesse, et c’est peut-être un défaut, de refaire et faire de découdre et recoudre déconstruire et détruire car au fil du temps vient toujours d’autres idées et façon de voir les choses mais heureusement le gros de la trame romanesque est toujours là mais je suis comme un peintre qui ne serait jamais satisfait de son œuvre et qui inlassablement viendrait la retoucher jusqu’à jamais cela certainement.
Quelles sont vos motivations ?
Ecrire pour transmettre un regard, une façon de voir le monde
Quel rapport entretenez vous avec votre œuvre ?
Un rapport de possession réciproque étroit
Votre oeuvre a‐t‐elle évolué ?
Elle ne le cesse mais je ne sais pas si c’est en bien ou en mal…
Votre enfance a‐t‐elle influencé votre choix professionnel ? Votre œuvre ?
Mon père était écrivain sans renom, j’ai toujours eu des livres dans ma maison, je n’ai cessé come tout un chacun de voir des lettres depuis tout petit c’est un langage -l’écriture- très important par sa graphie et son sens.
‐ quels sont vos auteurs favoris, vos sources d’inspirations, vos idées, vos influences ?
Un certain nombre d’auteurs m’ont fortement influencé durant ma période de lecture qui a duré vingt ans je ne lis désormais quasiment plus. Ces auteurs sont : Rabelais, Powys, Céline, Lawrence, Faulkner, Marquez, Fuentès, Hamsun, Milosz, Mac Orlan, Cendrars, Carpentier, Dostoïevsky, Suares, Leblanc, Char, Saint John Perse, Cervantes, Saint Exupery, Parménide, Héraclite, Montaigne, Bloy, Lautréamont, Pagnol, Jerome, Nerval, Reich, Gourmont, Barbey d’Aurevilly, Huysmans, Louÿs, Gobineau, Heidegger, Wittgenstein, Canetti, Guénon, Leroi-Gourhan, Bertalanffy, Blanchot, Cioran, Bachelard, Camatte, Jaulin, Wittvogel, Villon, Du Bellay, Trakl, La Fontaine, Hölderlin, Mallarmé, …
Mes idées sont, à la suite de longues recherches et lectures de tous bords et horizons, résolument de caractère humaniste dans le sens du mot de la Renaissance sans faire de l’Homme une idole.
Les influences multiples et innombrables de toutes les formes d’art (cinéma, peinture, sculpture, musique…)
Pourquoi ne lisez-vous plus ?
Je ne lis plus de romans ou autres œuvres d’auteurs parce que j’en suis las et parce que mon métier d’enseignant me contraint à ne cesser de lire.
Tout ouvrage commencé devient‐il une œuvre ?
De gré ou de force oui
Quelle est la place de votre entourage ?
Personne ne lit mes ouvrages dans mon entourage même s’ils en font partie et ce sans qu’ils le sachent.
Combien de temps mettez-vous à écrire un livre?
Plusieurs mois et années voire décennies.
Quel sentiment voulez-vous transmettre en priorité?
La sévérité
Pourquoi ?
Parce qu’elle est mère de la raison et que l’on a vite fait de se laisser emporter par la passion lorsque l’on lit et de se noyer dans les mots qui deviennent un poison
Avez-vous toujours voulu écrire?
Oui
Quelle est la part de réalité dans vos histoires?
Totale, la réalité est mon objectif essentiel : la dire, l’analyser, la révéler.
Avez-vous des pannes d'inspiration?
Non.
Dans quelles conditions écrivez-vous vos livres?
Quand je suis bien.
Pour quelle tranche d'âge préférez-vous écrire?
Toutes s’ils savent lire.
Pourquoi s'intéresser à ces évènements passés?
C’est la terre des arbres que nous sommes.
Combien de livres avez-vous écrit?
Plus d’une dizaine.
Comment écrivez-vous ? :
Par périodes, quand le temps et l’humeur s’y prête. Sur cahiers, carnets, ordinateur. En cherchant à composer des sortes de pièces musicales car je trouve que littérature et musique sont très proches.
Pourquoi écrivez-vous ? :
Pour parler.
D’où vous vient votre passion d’écrire ? :
J’aime parler et l’avantage de l’écriture est que l’on s’applique à parler.
Comment vous vient le sujet d’une nouvelle ou d’un roman ? :
Comme l’envie de faire un gâteau, je me dis : "Tiens ! j’aimerai bien manger de cela, qui aurait ce goût là, cet aspect là !..." Pour amuser ou pour transmettre. Un sujet qui me distrait et qui me donne envie de distraire. Un sujet qui me donne envie de réfléchir ou de faire réfléchir. L’envie de dire quelque chose d’une certaine manière, à ma façon.
Pensez-vous que les critiques apportent à l’écrivain ? :
Nécessairement c’est une forme de miroir qui renvoie une ou des images de soi par l’autre. Positive ou négative qu’importe l’important est l’installation d’un dialogue.
Pourquoi avez-vous choisi de publier sur TheBookEdition.com?
Parce que c’est pratique, moderne, accessible à tous et toutes, c’est une forme de diffusion d’avenir.
Avez-vous des projets en cours ? :
J’ai plusieurs projets en cours : la poursuite de la rédaction de fables, poésies, réflexions et recherches, romans...
Si vous désirez ajouter quelques mots aux lecteurs qui vont vous lire. C’est ici et maintenant. :
Lire c’est comme prendre un bateau, monter à bord et partir en voyage. Découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles personnes. Découvrir des nouveaux mondes inutiles et utiles, passagers et permanents, que l’on laisse et délaisse ou que l’on aime et adopte.
Nous vous remercions...