Edition999 rencontre Jack Lanovitch
Comment écrivez-vous ?
J’utilise un ordinateur. Ma première nouvelle l’a été sur une machine à écrire. Il m’a été nécessaire de recommencer ce texte une multitude de fois. Je suis bien trop perfectionniste pour rédiger mes histoires de forme manuscrite. Encore que cela ne me fasse pas de mal, ayant une calligraphie déplorable.
Pourquoi écrivez-vous ?
En réalité, je suis plus un scénariste qu’un écrivain. Je peux rester stoppé par une invraisemblance. Alors qu’un véritable littéraire sera bloqué par la recherche du mot juste.
Toutefois, j’ai toujours vécu à côté de mes pompes. Je suis un doux rêveur. Et, un jour, je me suis demandé s’il ne serait pas amusant de coucher toutes ces aventures passionnantes sur une feuille de papier. Autant en faire profiter les personnes susceptibles d’être intéressées.
D’où vous vient votre passion d’écrire ?
L’écriture devient un palliatif merveilleux. Plus je m’améliore (merci Antidote), plus je vis chaque livre avec ses joies et ses peines. Lorsque le héros ne craint rien, je traverse sans regarder. Et, quand une menace se précise, pour lui, j’ai peur de sortir dans la rue. De même, je me suis aperçu qu’à la fin d’un écrit, je vivais une déprime de plus en plus intense. Cela jusqu’à la mise en chantier d’une nouvelle histoire…
Comment vous vient le sujet d’une nouvelle ou d’un roman ?
Mes rêves, mon environnement, mon passé. Un jour, j’ai clôturé mon premier texte. Il ne me restait plus que deux aventures distinctes. Découragé, je suis allé me coucher. Et, quand je me suis réveillé, j’avais une troisième idée logée dans le crâne. Inutile de vous apprendre qu’une pareille erreur n’a plus jamais été reproduite. Je ne suis pas une machine, non mais…
Quels sont vos écrivains préférés ?
Ma bibliothèque devient fournie. Les livres y sont stockés, le plus souvent, sur deux rangs. Néanmoins, si je devais en extraire deux, je dirais :
– Victor Hugo ;
– Anna Gavalda ;
– Balzac ;
– Et tous les autres…
LE LIVRE que vous emmèneriez sur une île déserte
Un ordinateur connecté. « Quand je n’ai pas le droit, il me reste le gauche ! »
Quel est votre mot préféré ?
Espérance !
Quelle est votre drogue favorite ?
Scotch Whisky. Mais un douze ans d’âge minimum.
Si Dieu existe, qu’aimeriez-vous, après votre mort, l’entendre vous dire ?
Welcom !
Pensez-vous que les critiques apportent à l’écrivain ?
Sur ce terrain-là, j’ai connu un peu de tout. Et, en matière de critique, j’ai différencié celles qui se veulent constructives, j’en profite pour remercier sincèrement leurs auteurs. Ainsi que celles qui sont émises par incompréhension. Mais, j’estime inutile d’entrer dans cette démarche, les conditions de ces requêtes ne m’étant pas connues.
Pourquoi avez-vous choisi de publier sur Edition999 ?
Après plusieurs tentatives infructueuses auprès des éditeurs « rive gauche », je me suis dit que je n’avais pas besoin d’être riche. Je suis retraité. Ma pension reste dans la moyenne des retraites en France. Je vis dans un pays de cocagne. « Ici, les fruits sont si bons qu’on se contente des noyaux ! » Julien Clerc. Alors, plutôt que de m’embarrasser dans la gestion d’une fortune personnelle, autant participer à votre « street art » littéraire. D’autant plus que cela me permet de conserver ma totale liberté d’écriture. Et celui qui n’aime pas n’aura qu’à effacer le fichier…
Avez-vous des projets en cours ?
Plusieurs, mais je ne tiens pas à aborder ce sujet. Il sent la galère ! Et je ne désire pas passer mes nuits et jours derrière mon écran !
Si vous désirez ajouter quelques mots aux lecteurs qui vont vous lire. C’est ici et maintenant.
Lancez-vous, c’est génial !